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Le titre du cimentier Lafarge était en nette baisse lundi matin à la Bourse de Paris, en raison de nouvelles interrogations sur l'avenir de sa fusion avec le suisse Holcim.

Le titre perdait 1,64% à 60,59 euros, tandis que l'indice CAC 40 prenait 0,98% en matinée.

«La fusion semble laborieuse d'autant qu'un actionnaire russe d'Holcim renâcle», observe un vendeur d'actions parisien.

Il rappelle que les deux groupes doivent obtenir l'approbation des «deux tiers des actionnaires, ce qui n'est pas simple».

Bloomberg a révélé ce week-end que le deuxième actionnaire d'Holcim, la société russe Eurocement qui en possède 10,8%, prévoyait de voter contre la fusion avec Lafarge, citant une source proche du dossier.

Le groupe français et Holcim s'étaient pourtant mis d'accord la semaine dernière sur de nouveaux termes pour cette fusion afin de la sauver, ce qui passe par des changements dans la structure de gouvernance.

Le compromis prévoit également d'ajuster l'accord initial pour un échange qui se fera désormais sur la base de 9 actions Holcim pour 10 actions Lafarge alors que le projet présentait initialement la fusion comme «entre égaux».

Selon Bloomberg, Eurocement s'oppose à ce partage et aurait une préférence pour une fusion à parité.

L'agence financière indique que la fusion pourrait échouer si d'autres investisseurs emboîtaient le pas à la société russe puisque deux tiers des actionnaires doivent valider, lors d'une réunion en mai, l'augmentation de capital destinée à boucler l'opération.