Chesapeake Energy se protège de ses créanciers

Publié le 29/06/2020 à 10:43

Chesapeake Energy se protège de ses créanciers

Publié le 29/06/2020 à 10:43

Par AFP

Le groupe énergétique Chesapeake Energy, acculé par la dégringolade des prix du pétrole en raison de la crise sanitaire, a annoncé dimanche s'être placé sous la protection du régime des faillites pour pouvoir mener à bien la restructuration de sa dette de sept milliards de dollars.

Un temps leader américain de l'exploitation du gaz de schiste, dont les opérations s'étendent du Texas à la Pennsylvanie, le groupe a indiqué, dans un communiqué, n'avoir plus d'autre choix que cette restructuration.

«Notre dette et nos obligations contractuelles se sont révélées trop importantes dans ce contexte de cours (bas) de matières premières sans précédent», a-t-il expliqué.

Chesapeake a précisé s'être volontairement placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites afin de pouvoir entreprendre une restructuration sans la pression de ses créanciers.

Le PDG Doug Lawler s'est félicité, dans le communiqué, d'avoir obtenu l'engagement d'une partie de ces derniers à souscrire une émission de 600 millions de titres de dette, «en plus d'assurer le financement de nos opérations en cours et faciliter notre sortie de ce processus» de faillite.

L'industrie américaine du schiste est organisée autour de producteurs de petite et moyenne taille, recourant à des techniques d'exploitation telles que la fracturation qui sont très décriées par les écologistes, et d'autant plus que les forages se sont rapidement étendus à plusieurs États. 

L'essor du schiste a permis aux États-Unis de ravir le premier rang de producteur de pétrole mondial à l'Arabie Saoudite, une performance facilitée par des milliards de dollars de prêts à taux bas.

Mais l'effondrement des prix du pétrole en raison de la crise sanitaire a porté un coup fatal au secteur, et les sociétés d'exploration aux États-Unis et au Canada affichent désormais une dette estimée à 86 milliards de dollars à échéance 2020-2024 et composée à 62% de titres classés en catégorie spéculative.

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