Photo: Charles Desgroseilliers
Le géant des TI montréalais Groupe CGI(Tor., GIB.A) a livré des résultats contrastés à son troisième trimestre, répondant aux attentes des analystes à certains égards, mais décevant sur d’autres.
Pour la période de trois mois terminée fin juin, la société dirigée par Michael E. Roach a dégagé un bénéfice net de 0,80$ par action, comparativement à 0,71$ l’action à la même période il y a un an. Les analystes visaient en moyenne un bénéfice de 0,81$ l’action.
Le bénéfice avant intérêts et impôts ajusté(BAII), un autre indicateur suivi par les analystes, s’est établi à 371,2M$, contre 342,2M$ à la même période un an plus tôt. Kris Thomson, de la Financière Banque Nationale, visait un BAII de 362M$.
Les revenus de l’entreprise se sont établis à 2,56G$, comparativement à 2,67G$ à la même période de 2014. C’est moindre que ce que prévoyaient les analystes: ils ciblaient plutôt des recettes de 2,65G$.
La performance au chapitre des flux de trésorerie dégagés des activités risque de décevoir davantage les analystes. La société a dégagé des liquidités de 214,1M$, tandis que Kris Thompson de la Financière, tablait sur un montant de 379M$.
Enfin, le groupe a signé pour 2,23 milliards de dollars nouveaux contrats à son troisième trimestre, en baisse par rapport à 2,45 milliards de dollars au troisième trimestre de 2014. Son carnet de commandes totalise 19,7G$, en hausse de 916,4M$ sur un an.
Soulignons que l’entreprise continue de réduire son endettement. Le ratio de la dette nette par rapport aux capitaux propres et à la dette s’établissait à 22,7% à la fin du trimestre, contre 32,6% un an plus tôt.
Réorganisation
Groupe CGI a par ailleurs indiqué qu’elle inscrira une charge avant impôts pouvant atteindre 60M$ au cours des deux prochains trimestres, afin, précise-t-elle dans un communiqué, «de favoriser la réalisation des avantages tirés des mesures d’amélioration de la productivité et d’autres mesures de réduction des coûts».
Cela devrait se traduire par des économies tout au long de l’exercice 2016, note la société.
«Le meilleur moment pour procéder à la réorganisation de lignes d'affaires est lorsque l'entreprise est financièrement solide», a dit dans un communiqué Michael E. Roach, président et chef de la direction de CGI.
Cette décision touchera un certain nombre d’employés, mais un porte-parole de l’entreprise n’était pas en mesure de nous fournir des chiffres précis, au moment d’écrire ces lignes.
