CGI: les détails de sa réorganisation

Publié le 29/07/2015 à 19:45

CGI: les détails de sa réorganisation

Publié le 29/07/2015 à 19:45

Par La Presse Canadienne

Photo: Charles Desgroseilliers

Groupe CGI(Tor., GIB.A) procédera à une révision de ses activités au cours des prochains mois dans le cadre d'un effort visant entre autres à réduire ses dépenses, augmenter son efficacité et stimuler la croissance interne de ses revenus.

En divulguant ses résultats du troisième trimestre, mercredi, la multinationale informatique a dit s'attendre à assumer une charge avant impôt qui pourrait atteindre 60 millions de dollars au cours des six prochains mois.

«Cette stratégie va nous permettre d'accroître l'utilisation de nos centres à l'international et de se concentrer sur notre plan d'affaires», a expliqué le président et chef de la direction de CGI, Michael Roach, lors d'une conférence téléphonique.

Près de 80% de la charge de 60 millions de dollars sera consacrée à des indemnités de départ.

Puisque le salaire moyen d'un un travailleur des quelque 68 000 employés Groupe CGI répartis dans les Amériques, en Europe et en Asie-Pacifique oscille entre 50 000$ et 60 000$, quelque 700 personnes seraient touchées. Aucun bureau ne devrait être fermé.

Dans une note envoyée par courriel, l'analyste Maher Yaghi, de Desjardins Marchés des capitaux, écrit qu'il s'attend à ce que la région des pays nordiques soit touchée par cette réorganisation.

Groupe CGI dit également vouloir réduire ses frais de vente, généraux et administratifs et se retirer de marchés géographiques non ciblés.

«Une partie des gains (...) sera réinvestie afin de renforcer les capacités de croissances de GGI en matière de solution de propriété intellectuelle, de cybersécurité et de numérisation des processus d'affaires», a expliqué M. Roach.

Selon lui, cette stratégie permettra à l'entreprise d'afficher une croissance de plus de 10% du bénéfice par action lors de l'exercice 2016.

Au troisième trimestre, les profits de Groupe CGI ont affiché une progression de 14% en dépit d'une légère baisse de ses revenus, ce qui n'a pas empêché la société de rater de peu la cible des analystes.

Cette performance a semblé refroidir les investisseurs, puisqu'à la Bourse de Toronto, l'action de l'entreprise a terminé la séance en recul de 3,76%, ou 1,89$, à 48,34$.

Pour le trimestre clos le 30 juin, l'entreprise a engrangé un bénéfice net de 257,2 millions $, ou 80 cents par action, par rapport à 225,1 millions $, ou 71 cents par action, à la même période l'année dernière.

De leur côté, les revenus se sont établis à 2,56 milliards $, comparativement à 2,65 milliards $ lors du troisième trimestre de l'exercice précédent. Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient sur un bénéfice par action de 81 cents, ainsi que sur des recettes de 2,66 milliards $.

Au cours du trimestre, la valeur des nouveaux contrats signés par la multinationale établie à Montréal a été de 2,2 milliards $.

À la fin du mois de juin, le carnet de commandes de Groupe CGI s'élevait à 19,7 milliards $, en hausse de 916,4 millions $ comparativement à la même période l'an dernier.

«La direction a prouvé qu'elle était capable de gérer les coûts, ce que démontre son bénéfice d'exploitation ajusté de 371 millions $ (en hausse de 28,9 millions $), souligne M. Yaghi. Les marges en Amérique du Nord ont affiché une bonne progression.»

En ce qui a trait aux acquisitions, M. Roach a expliqué aux analystes que Groupe CGI souhaitait notamment accroître son empreinte dans des marchés où l'entreprise est déjà présente, ainsi que dans les secteurs de la cybersécurité et du traitement de l'information.

Il a expliqué que les clients de l'entreprise avaient identifié quelque 300 «compagnies modèles» qui pourraient devenir des cibles potentielles pour Groupe CGI.

«Nous avons pris cette liste (...) pour la réduire à 85 cibles potentielles sur lesquelles nous pouvons nous pencher dans le cadre de notre stratégie (de croissance)», a précisé M. Roach.

Selon le patron de Groupe CGI, une transaction de l'ampleur de Logica _ acquise au coût de 2,8 milliards de dollars en 2012 _ n'est pas impossible, mais il estime toutefois que les cibles de cette taille ne courent pas les rues.

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