Voici la preuve que les employés ont moins de pouvoir qu'avant

Publié le 09/02/2016 à 15:26

Voici la preuve que les employés ont moins de pouvoir qu'avant

Publié le 09/02/2016 à 15:26

La menace de démissionner ne serait plus un levier de négociation efficace... En tout cas aux États-Unis. Publié par la Banque Nationale, ce passionnant graphique qui met en relation la variation du salaire horaire (en rouge) avec le taux de démission dans les entreprises (en bleu) montre bien que la corrélation qui avait cours avant 2010 n'est plus aussi forte. 

Depuis le creux touché au plus fort de la dernière crise financière, le taux de démission n'a fait que progresser pour revenir aux hauteurs de 2007. Il est aujourd'hui à son plus haut niveau depuis 9 ans. En revanche, la variation du salaire horaire est restée scotchée à ses niveaux de 2009, comme si le rapport de force était désormais du côté des entreprises. Comme si elles étaient imperméables aux menaces de démission en cas de négociation salariale.

L'analyse de la Banque Nationale, Krishen Rangasamy, estime que «cet apparent manque de pouvoir de négociation ne devrait pas être une surprise à une époque où la syndication est faible, l'inflation basse et les profits décevants.» Il ajoute: «Ou alors, peut-être que le management estime qu'il y a une barrière salariale au-delà de laquelle l'automatisation est plus avantageuse que l'embauche.»

Cependant, le graphique ci-dessous (publié par Global Economic Analysis) permet de relativiser un peu cette assertion. En prenant une échelle de temps plus large, il permet de voir que le relâchement de cette corrélation n'est pas une première. Visiblement, il n'est pas rare, après une récession, que l'augmentation du ratio de démission précède de plusieurs mois celle du salaire horaire.

Un rattrapage n'est donc pas à exclure. À moins que le pouvoir montant de l'automatisation ne soit une nouveauté disruptive dans ce rapport de force employés/employeurs... 

 

À la une

Bourse: Wall Street finit en hausse, record pour l’indice S&P 500

Mis à jour le 27/03/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a gagné près de 200 points mercredi.

À surveiller: CGI, Alimentation Couche-Tard et BRP

27/03/2024 | Denis Lalonde

Que faire avec les titres de CGI, Alimentation Couche-Tard et BRP? Voici quelques recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 27 mars

Mis à jour le 27/03/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.