Les investissements en capital-risque ont totalisé 112 millions $ au Québec au deuxième trimestre, soit 11 pour cent de plus qu'à la même période l'an dernier, a indiqué mardi Réseau Capital.
Les dollars ont été affectés à un plus grand nombre d'entreprises québécoises, soit 77 au total pendant cette période, ce qui représente une hausse de 37 pour cent par rapport au deuxième trimestre de 2010.
Les résultats des six premiers mois de 2011 témoignent d'une expansion encore plus considérable des transactions effectuées au Québec, a souligné Réseau Capital.
Les niveaux d'investissement atteignaient 225 millions $ à la fin de juin, soit 23 pour cent de plus que les 183 millions $ investis dans la première moitié de l'année précédente tandis que le nombre de compagnies financées par du capital-risque s'élevait à 130, soit 44 pour cent de plus.
Au pays, les investissements en capital-risque ont augmenté de seulement 10 pour cent pour le semestre par rapport à 2010, et ont accusé une baisse de deux pour cent au cours du deuxième trimestre.
Geneviève Morin, coprésidente de Réseau Capital, a dit croire qu'il s'agit du résultat des efforts de tous les intervenants au cours des dernières années afin de s'assurer que les entreprises québécoises puissent avoir accès au financement dont elles ont besoin pour innover et se développer.
Durant les six premiers mois de 2011, l'activité de mobilisation de fonds de capital-risque a continué de fléchir au Canada. Les nouveaux engagements de capitaux ont atteint 374 millions $. C'est 46 pour cent de moins qu'à la même période l'an dernier, alors qu'en 2010 la levée de fonds au Canada avait atteint son niveau le plus bas depuis 16 ans.
Le Québec a été épargné par cette tendance en 2011, puisque la quantité de nouvelles sources de capitaux confiées aux gestionnaires québécois au premier semestre s'est maintenue par rapport à 2010. Le Québec récolte ainsi 60 pour cent de tout l'argent neuf investi au Canada, soutient Réseau Capital.
"Même si la levée de fonds au Québec n'a pas diminué, elle se situe à un niveau historiquement bas, a toutefois souligné Mme Morin. La situation demeure donc préoccupante, d'autant plus que la chute constatée ailleurs au Canada montre bien ce qui pourrait arriver si le Québec relâchait ses efforts."
Ces données sur le capital-risque, un financement associé à une prise de participation dans le développement, ont été compilées par la firme Thomson Reuters.
