C'est le temps de parier contre le huard, selon un économiste

Publié le 30/10/2017 à 10:31, mis à jour le 30/10/2017 à 11:05

C'est le temps de parier contre le huard, selon un économiste

Publié le 30/10/2017 à 10:31, mis à jour le 30/10/2017 à 11:05

Par Stéphane Rolland

C’est le temps de parier contre le huard, croit Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de Marchés mondiaux CIBC. Le dollar canadien est encore trop dispendieux au moment où les astres s’alignent contre notre devise, selon lui.

«Le dollar canadien demeure mal évalué par le marché, tranche M. Tal. Trop d’indicateurs économiques pointent dans la même direction: un huard plus bas.»

L’économiste prévoit que le dollar américain vaudra 1,33 dollar canadien au cours du premier trimestre 2018. Cela représente un dollar canadien à 75,19 cents américains. Au moment d’écrire ces lignes, le huard recule de 0,2% à 77,90 cents américains.

Politique monétaire

Le huard a subi un choc à la baisse après le dévoilement du rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada, souligne M. Tal. La banque centrale a annoncé le maintien de son taux directeur à 1%. Ses commentaires laissent présager que le rythme de resserrement de la politique monétaire ralentira. Ainsi, parier contre le huard était un «coup facile», juge-t-il. «Et ce pari est toujours attrayant.»

Il note que le marché alloue une probabilité de 28% à une hausse du taux directeur en décembre. Une augmentation des taux d’intérêt est généralement favorable à une appréciation d’une devise. «C’est 28% de trop, tranche l’économiste. Il faudrait être très créatif pour concevoir un scénario où le Banque du Canada augmenterait le taux directeur en décembre. À mesure que cette anticipation chutera à 0% dans les prochaines semaines, le dollar canadien s’en ressentira.»

La politique monétaire chez nos voisins du sud plombera également le huard à court terme, anticipe M. Tal. Le choix du prochain chef de la Réserve fédérale (Fed) risque également de soulever des questions à savoir si le successeur de Janet Yellen appliquera une politique plus musclée au chapitre des taux d'intérêt. «Cette impression serait défavorable pour le huard.»

Toujours aux États-Unis, le marché a très peu d’attentes quant aux politiques économiques de M. Trump, «qui n’est parvenu qu’à nominer Neil Gorsuch à la Cour suprême». «Pour cette raison, le moindre progrès sur la fiscalité des entreprises, même si celui-ci n’est que perception, entraînera une forte réaction qui profitera aux petites capitalisations américaines et exercera une pression à la baisse sur le huard.» 

Finalement, les choses augurent mal en ce qui concerne les négociations sur un renouvellement de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). «On aura beau répéter, jusqu'à s’époumoner, que les Américains finiront par réaliser qu’une sortie de l’entente leur nuirait, mais la question n’est pas abordée sous un angle rationnel. Trump veut partir et il est impossible de prédire comment les choses se dérouleront. Nous pouvons penser que dans un futur rapproché, ce ne sera pas positif.»

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