La capacité d’emprunt des Etats-Unis sera totalement consumée le 17 octobre 2013, a dit Jack Lew, le secrétaire au Trésor US, mercredi. A compter de cette date, la situation de la première puissance économique sera critique avec seulement 30 G$US de liquidés en main.

Cette nouvelle estimation accroit le poids qui pèse sur les épaules des élus pour rehausser l’actuel plafond de la dette américaine de 16,7 trillions $US alors que le Congrès US lutte pour l’approbation d’une loi permettant à la Maison Blanche de se financer avant le 1er octobre, date de début du nouvel exercice fiscal.

«Si le gouvernement n’ai plus capable de payer toutes ses factures, les résultats seront catastrophiques», a dit M. Lew dans une lettre aux meneurs du Congrès.

Une fois de plus, le sort du plafond de la dette américaine se jouera entre les démocrates et les républicains plus que jamais divisés sur le sujet.

La Chambre des représentants contrôlée par les républicains souhaitent démanteler la loi Obama sur le système de santé en échange de leur vote sur le mur budgétaire. Les républicains avaient déjà utilisé le dossier de l’impasse budgétaire pour obtenir des concessions sur le plan fiscal aux démocrates en 2011.

Toutefois, le président Obama a dit qu’il ne négocierait pas avec les républicains sur l’extension de la capacité d’emprunt des Etats-Unis.

«Il faudrait rappeler au président Obama que le refus de négocier avec le congrès sur les solutions à apporter n’est pas une option», a dit Michael Steel, porte parole de John Boehner, un représentant de la Maison républicaine, au Financial Times.

La date butoir approche

Le gouvernement américain se creuse les méninges sur le dossier du mur budgétaire depuis mars 2013. Toutefois, malgré l’agitation engendrée par l’un des plus gros défi économique des Etats-Unis, la Maison Blanche n’a jamais fait défaut à ses obligations grâce à des mesures exceptionnelles telles que la suspension des investissements des travailleurs fédéraux dans les fonds de pension.

Précédemment, le Trésor amériain avait annoncé que ces mesures exceptionnelles resteraient en place jusqu’à la mi-octobre, date à laquelle le Trésor espérait avoir 50 GUS$ dans ses coffres.

Dans sa lettre de mercredi, M. Lew a dit que la nouvelle estimation reflétait les dernières informations disponibles sur les revenus fiscaux et les mouvements de certains fonds gouvernementaux.

Afin de respecter la date butoir du 1er octobre, la Chambre des représentants a fait voter une loi temporaire qui inclut une mention demandant au Trésor de payer les porteurs d’obligations gouvernementales et les retraites de la Sécurité Sociale si le Congrès ne rehausse pas le plafond de la dette dans les délais.

M. Lew est en désaccord avec cette loi. Le secrétaire du Trésor a rappelé que la position du Trésor était que tout paiement prioritaire sur d’autres sera «simplement un défaut déguisé sous un autre nom».