Bombardier: après la Caisse et la FTQ, Teachers contre Beaudoin

Publié le 09/05/2017 à 11:55

Bombardier: après la Caisse et la FTQ, Teachers contre Beaudoin

Publié le 09/05/2017 à 11:55

Le Régime de retraite des enseignants de l'Ontario emboîte le pas à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et au Fonds de solidarité FTQ en refusant d'appuyer la réélection de Pierre Beaudoin comme président directeur du conseil d'administration de Bombardier (Tor, BBD.B).

Également connu sous le nom de Teachers, l'investisseur institutionnel s'oppose également à l'approche de l'avionneur québécois en matière de rémunération de ses hauts dirigeants.

L'organisation torontoise a indiqué mardi être préoccupée par l'approche du conseil en matière de rémunération et estime que les détails fournis par Bombardier sont insuffisants pour démontrer le lien entre la rémunération des hauts dirigeants et la performance.

Cette sortie de Teachers, qui n'a pas divulgué sa participation dans Bombardier, fait monter la pression d'un cran sur le constructeur québécois d'avions et de trains, qui tiendra son assemblée annuelle des actionnaires jeudi, à son centre de finition des avions d'affaires Global, à Dorval.

La veille, la CDPQ et le Fonds de solidarité avaient justifié leur position en affirmant que le temps était venu d'avoir un administrateur indépendant à la tête du conseil d'administration. Pour cette raison, les deux investisseurs institutionnels ont décidé de s'abstenir de voter en faveur de la réélection de M. Beaudoin.

En raison de la pression populaire, Bombardier avait repoussé d'un an, soit jusqu'en 2020, certains paiements qui devaient être versés à compter de 2019 à ses six plus hauts dirigeants. Initialement, la rémunération globale de ceux-ci devait totaliser 32,6 millions $, ce qui représentait une augmentation de 50 pour cent sur un an.

Grâce aux actions à droit de vote multiple, la famille Beaudoin-Bombardier contrôle 53,23% des droits de vote.

L'an dernier, la résolution consultative non contraignante sur l'approche de l'entreprise en matière de rémunération des membres de la haute direction avait été appuyée dans une proportion de 96,06% par les actionnaires.

Ottawa ne s'en mêle pas

Pour sa part, le gouvernement fédéral ne s'immiscera pas dans le débat entre Bombardier et ses actionnaires.

Le ministre de l'Innovation, Navdeep Bains, a rappelé mardi que le gouvernement fédéral ne détient pas d'actions de Bombardier, contrairement à la CDPQ, et donc n'est pas en position de faire de demande à la multinationale.

Il a répété qu'Ottawa a versé une contribution remboursable pour les activités de recherche et de développement de Bombardier dans le but de conserver des emplois. Ce montant annoncé en février s'élève à 372,5 millions $.

La hausse importante de la rémunération globale des dirigeants de l'entreprise presque deux mois plus tard avait soulevé un tollé. Bombardier avait finalement cédé à la pression populaire quelques jours plus tard et repoussé d'un an certains paiements.

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