Bombardier: la performance avant la gouvernance, dit Sabia

Publié le 24/02/2016 à 18:48, mis à jour le 25/02/2016 à 06:59

Bombardier: la performance avant la gouvernance, dit Sabia

Publié le 24/02/2016 à 18:48, mis à jour le 25/02/2016 à 06:59

L'influence importante de la famille Beaudoin-Bombardier n'a jamais enchanté le pdg de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Photo: Bloomberg

S'il devait choisir, le pdg de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) préférerait une meilleure performance de Bombardier (Tor., BBD.B) à des changements dans la gouvernance de l’entreprise en difficulté.

C’est le message qu’a lancé Michael Sabia, le numéro un de la Caisse, en marge de la présentation des résultats financiers 2015 de l’organisme, tout en vantant les bienfaits d’une bonne structure de gouvernance d’entreprise. Le président-directeur général répondait ainsi à la question d’un journaliste curieux de connaître si, en tant qu’actionnaire de Bombardier, la Caisse souhaiterait des changements dans sa structure de gouvernance.

Il est un secret pour personne que l’influence importante de la famille Beaudoin-Bombardier au sein du conseil d’administration de l’entreprise familiale, devenue multinationale, n’a jamais fait le bonheur du président de la Caisse. Cette question a de nouveau été soulevée lors du dernier investissement (1G$US) de Québec dans le programme CSeries, au même titre que le gouvernement canadien de Justin Trudeau, toujours en réflexion.

«Notre préoccupation est toujours la même: performance. C’est la performance qui compte», a insisté le président de la Caisse, rappelant tout de même qu’une bonne gouvernance de société pouvait permettre d’améliorer la performance d’une entreprise. «Notre préoccupation n’est pas la gouvernance, juste pour de la gouvernance.»

CGI et Couche-Tard

Pour illustrer son propos, Michael Sabia a donné l’exemple d’Alimentation Couche-Tard(Tor., ATD.B) et de Groupe CGI(Tor., GIB.A), deux entreprises dont la Caisse est actionnaire de longue date. «Ce sont deux sociétés qui disposent (comme Bombardier) d’une structure d’actions multivotantes, a fait remarquer le pdg. Mais ce sont aussi deux sociétés dont la performance est exceptionnelle, pour dire le moins.»

En répétant s’attendre d’une entreprise dans laquelle la Caisse investit qu’elle soit performante, Michael Sabia a dit croire que le nouveau président et chef de la direction de Bombardier était sur la bonne voie en mettant en place son plan de redressement.

«Ça demande du temps, simplement parce que redresser une société n’est pas une chose simple. (…) Je ne suis pas un expert dans le secteur, mais je pense qu’Alain (Bellemare, no 1 de Bombardier) est en train de faire tout le nécessaire.»

Mercredi 24 février, la valeur de l'action de Bombardier a reculé de 0,12$ pour s'établir à 1,18$ à la Bourse de Toronto, une baisse de 9,2% par rapport au cours de fermeture de la veille. À la fermeture, son titre s'échangeait  à 1,05$ de moins (ou 44,68%) que sa valeur d'il y a un an.

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