Bombardier dépasse les attentes, mais «brûle» beaucoup d'argent

Publié le 30/07/2015 à 06:34, mis à jour le 30/07/2015 à 09:41

Bombardier dépasse les attentes, mais «brûle» beaucoup d'argent

Publié le 30/07/2015 à 06:34, mis à jour le 30/07/2015 à 09:41

Par Yannick Clérouin

Photo: Bombardier

Plusieurs analystes avaient récemment abaissé leur prévision de bénéfice par action pour le deuxième trimestre de Bombardier(Tor., BBD.B), mais certains ont été trop pessimistes.

Pour la période de trois mois terminée le 30 juin, la société montréalaise a affiché un bénéfice de 0,06$US par action sur une base ajustée.

C’est moins que le profit de 0,10$US l’action dégagé à la même période l’an dernier, mais c’est supérieur à la prévision moyenne de 0,047$US par action des analystes sondés par Bloomberg.

Le bénéfice net ajusté totalise ainsi 145M$US, contre 192M$US au même trimestre de 2014.

Les revenus de l’entreprise dirigée par Alain M. Bellemare se sont établis à 4,62 milliards de dollars américains, en baisse de 6% par rapport aux recettes de 4,89 milliards de dollars américains enregistrées au trimestre comparable il y a un an. Les revenus sont ainsi conformes à la prévision moyenne de 4,62G$US des analystes.

Abondantes liquidités utilisées

Au chapitre des flux de trésorerie, un autre élément clé dans la mire des investisseurs, Bombardier est loin des attentes.

Pour les trois derniers mois, la multinationale montréalaise a utilisé des flux de trésorerie de 808M$US, soit une somme 90% plus élevée qu’à pareille date il y a un an.

L’analyste Fady Chamoun, de BMO Marché des capitaux, prévoyait que Bombardier avait utilisé 358M$US en liquidités au cours des trois derniers mois. Son homologue de la Financière Banque Nationale, Cameron Doerksen, prévoyait que la société allait utiliser 649M$US de liquidités au cours de la période.

«Dans l'ensemble, le deuxième trimestre a été conforme au plan en matière de revenus, RAII et livraisons, et nos liquidités s'élèvent à 4,4 milliards de dollars», a dit dans un communiqué Alain Bellemare, président et chef de la direction, Bombardier. Après cinq mois en poste, j'ai une meilleure compréhension de nos défis et de nos possibilités. Nous prenons des actions précises, incluant le lancement du plan de transformation de Bombardier, une approche disciplinée dans la gestion de la trésorerie, et le renforcement de notre équipe de leadership pour transformer l'entreprise et assurer notre succès à long terme.»

Au cours du trimestre, Bombardier a livré 47 avions d’affaires, soit 9 de plus qu’à la même date il y a un an. Le nombre d’avions commerciaux livrés a de son côté reculé de 5 pour s’établir à 19 unités.

CSeries: décollage en 2016, pas le Global 7000

Bombardier a indiqué que les essais en vol du CSeries progressent rapidement avec plus de 2000 heurs de vol réalisées et des performances supérieuses aux objectifs. La mise en service de l’avion est toujours prévue pour le premier semestre de 2016.

Le carnet de commandes d’avions CSeries totalise 243 commandes fermes, plus 360 autres engagements signés.

En revanche, Bombardier a repoussé l’entrée en service de l’avion d’affaires Global 7000. Celui-ci sera mis en service en 2018, plutôt qu’en 2016 tel que prévu initialement.

Tel qu'indiqué mercredi par Bombardier, la société vise toujours réliaser un premier appel public à l'épargne de sa division Transport. La documentation requise devrait être déposée au cours du quatrième trimestre, si les conditions de marché restent favorables.

À suivre dans cette section

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

1T: Meta dépasse les attentes avec 12,4G$US de profits

16:31 | AFP

Le marché est enthousiasmé par les perspectives du groupe américain dans l'IA.

1T: Rogers annonce une chute de 50% de son bénéfice

Mis à jour à 13:45 | La Presse Canadienne

L'entreprise a dû faire face à des coûts plus élevés liés à ses efforts d'acquisition et de restructuration de Shaw.