Bombardier prévoit livrer 35 avions régionaux de gamme CRJ et une quarantaine d'appareils CSeries en 2018.
À mi-parcours de son plan de redressement de cinq ans, Bombardier estime que ses revenus devraient osciller entre 17G$ US et 17,5 G$ US en 2018, en hausse de 1G$US sur 2017, mais néanmoins sous les attentes des analystes.
La direction de l’entreprise a dévoilé ses prévisions ce matin à l’occasion de sa journée des investisseurs, qui se déroule ce jeudi, à New York. Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient plutôt sur un chiffre d'affaires d'environ 18,4 milliards $ US.
«Nous continuons à tenir nos engagements et à bâtir de solides fondations pour générer une croissance durable de notre rentabilité, » a déclaré par voie de communiqué ce matin, Alain Bellemare, président et chef de la direction de Bombardier « Nous sommes en très bonne voie d'atteindre nos prévisions pour 2017 et notre objectif de flux de trésorerie disponibles pour 2018, et nous avons un plan précis pour réaliser nos objectifs pour 2020.»
Selon le constructeur d'avions et de trains, les recettes devraient être notamment stimulées par l'accélération de projets clés de Bombardier Transport et d'un plus grand nombre de livraisons d'avions C Series.
À bout de souffle, après des années d’efforts et des milliards d’investissements dans sa conception, Bombardier et le gouvernement du Québec ont finalement cédé l’automne dernier le contrôle du programme CSeries à sa rivale européenne Airbus.
En principe, Airbus doit maintenir les activités de Bombardier à Mirabel, tout en délocalisant une part de ses activités d’assemblage à son usine américaine d’Alabama, pour les avions destinés à ses clients américains, dont Delta Airlines.
Au cours des trois prochaines années, Bombardier prévoit une hausse de 4G$US de ses revenus, ce qui représente un taux de croissance annuel composé de 7 %. En plus, Bombardier prévoit aussi réaliser des flux de trésorerie de quelque 150M$US, une amélioration de 1G$ sur les flux de trésorerie négatifs prévus pour 2017.
La fin d’investissements massifs de l’entreprise dans le développement du Global 7000, qui doit être mis en service au second trimestre de 2018, explique en partie l’amélioration anticipée de ses liquidités. Dans sa division des avions commerciaux, la multinationale prévoit livrer environ 40 avions CSeries, 35 CRJ et Q400 en 2018.
Suivant la présentation de ces prévisions, Benoit Poirier, analyst pour le compte de Desjardins Marchés des capitaux, a maintenu sa recommendation d’achat du titre de Bombardier, avec une cible de 3,75$. L’amélioration anticipée des conditions du marché et des marges bénéficiaires pourraient compenser le faible niveau de revenus anticipés.
Fadi Chamoun, de BMO Marché des capitaux, accole pour sa part une recommandation de «surperformance» à Bombardier, avec une cible de 3,75$. Dans une note aux investisseurs, ce dernier soutient que Bombardier a l'habitude de se montrer conservateur dans ses prévisions. Encouragé par les gains récents de l’entreprise en Bourse et le maintien des objectifs de l’entreprise pour 2020, BMO envisage même une hausse de la valeur de son action à 5$ d’ici-là.
Peu avant midi, l’action de Bombardier avait chuté de 2,56% ou 0,08$ à la Bourse de Toronto, pour s’établir à 3,05$. Depuis le début de 2017, la valeur de l’action du manufacturier d’avions et de trains a gagné 0,97$ ou 44,91%.
Avec La Presse canadienne
