La tension monte au sein de la plus riche famille canadienne

Publié le 16/02/2018 à 08:59

La tension monte au sein de la plus riche famille canadienne

Publié le 16/02/2018 à 08:59

Par lesaffaires.com

David Thomson. (Courtoisie)

Il y a dissension au sein de la famille canadienne la plus fortunée. La vente d’une participation des activités d’informations financières et de terminaux évaluée à 17G$US au fonds d’investissement privé américain Blackstone a en effet alimenté des tensions au sein du conseil d’administration de Thomson Reuters(TRI, 50,12$) et des membres de la richissime famille qui contrôle l’entreprise.

Le conseil d’administration de la société torontoise a fait pression pour conclure la transaction avec Blackstone Group en dépit de la volonté de son président, David Thomson, de poursuivre les négociations en vue d’obtenir une offre plus généreuse ou de chercher un autre acheteur, a appris le Wall Street Journal.

David Thomson, qui préside le conseil d’administration de l’empire familial fondé par Roy Thomson, a exprimé ses objections aux autres administrateurs en novembre dernier, lorsqu’ils ont commencé à évaluer l’offre présentée par Blackstone. La majorité des membres du conseil ont toutefois rejeté l’avis de leur président.

David Thomson avait déjà essuyé un revers auprès des dirigeants de Woodbridge, le conglomérat qui supervise les actifs de la richissime famille qui possède une participation de 63% dans Thomson Reuters.

Le Wall Street Journal souligne que ce conflit est le dernier en lice des multiples mésententes entre la troisième génération des Thomson et les gestionnaires professionnels qui administrent les investissements familiaux. Ces dirigeants exercent un important pouvoir sur les actifs de la famille, grâce à la structure mise en place par Roy Thomson avant sa mort, dans le but de préserver la fortune de l’empire multimilliardaire.

Le chef de la direction de Thomson Reuters, Jim Smith, a été le principal promoteur de la cession de la participation à Blackstone, y voyant une occasion de renforcer les actifs clés de l’entreprise. Il a été secondé par deux administrateurs, le PDG de Woodbridge David Benet, ainsi qu’Ed Clark, qui a pour mission de protéger les investissements qui procurent un revenu à des dizaines de personnes de la famille.

David Thomson s’est finalement résigné à voter en faveur de la transaction, mais cette décision s’inscrit dans un contexte tendu pour le conglomérat financier.

Le titre de Thomson Reuters a d’ailleurs chuté de 14% au cours de la dernière année, qui a pourtant été des plus favorables pour l’industrie financière mondiale.

 

 

 

 

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