Bilan économique mondial: pas si mal finalement

Publié le 26/11/2014 à 13:24, mis à jour le 26/11/2014 à 15:51

Bilan économique mondial: pas si mal finalement

Publié le 26/11/2014 à 13:24, mis à jour le 26/11/2014 à 15:51

Par Jean Gagnon

Les États-Unis ont été des leaders de la croissance économique en 2014, soutient la Banque Nationale. (Photo: Bloomberg)

Profitant de la pause du Thanksgiving, le Group Économie et Stratégie de Banque Nationale, Marchés financiers, nous offre un dernier bilan mensuel de l’économie pour 2014 qui somme toute s’avère plutôt intéressant.

D’abord, l’économie mondiale. Il existe des éléments de doute quant à la croissance mondiale, mais il y a aussi des facteurs positifs à ne pas sous-estimer, explique Krishen Rangasamy, économiste principal de l’institution financière.

Le doute provient du fait que les données économiques dans le monde ne sont pas encore à la hauteur des attentes, et ce tant pour les pays développés que pour les économies émergentes. « Peut-être que la barre était placée trop haut quant à l’évolution de l’environnement économique mondial », dit l’économiste.

Pour l’instant, la zone euro semble incapable de sortir de la stagnation. Au troisième trimestre, son PIB n’a augmenté que d’à peine 0,6 % en données annualisées. « Ses difficultés ont encore été amplifiées par une mauvaise politique budgétaire et un manque de réformes structurelles », ajoute-t-il.

Et ça ne va guère mieux au Japon. Le deuxième trimestre a été désastreux, on le sait, à cause de la hausse de la taxe de vente. « Mais le PIB s’est à nouveau contracté au troisième trimestre, plongeant le pays dans la quatrième récession technique depuis 2008. Quant à la Chine, le rééquilibrage de son économie ne manquera pas d’induire un ralentissement de la croissance de l’ensemble des marchés émergents, selon l’économiste.

Malgré ces quelques vents de face, le Groupe Économie et Stratégie prévoit toujours une accélération de la croissance du PIB mondial à 3,6 % l’an prochain. « Les États-Unis revigorés prendront la tête des économies avancées, alors que les émergentes comme l’Inde profiteront de l’amélioration de leur demande, du renforcement du dollar américain et de la baisse des coûts de l’énergie », résume M. Rangasamy.

Les États-Unis demeurent le leader. Ils devancent les autres économies avancées quant à la croissance et à l’emploi, note l’économiste. « La confiance des consommateurs est au plus haut depuis des années grâce à la bonne tenue du marché du travail et à la baisse des prix de l’essence, et cela se traduit par une augmentation des dépenses », dit-il.

Les derniers chiffres du PIB le confirment. On estime qu’il a progressé de 3,9 % au troisième trimestre, une hausse de 0,4 % comparativement à l’estimation précédente faite le mois dernier. Et ce bien que les économistes avaient plutôt prévu qu’il serait révisé à baisse, soit à 3,2 %. Rappelons qu’au deuxième trimestre, le PIB avait gagné 4,6 % en rythme annualisé.

Mais il subsiste un facteur de risque, et il est d’ordre politique, croit l’économiste de la Banque Nationale. « Alors que le secteur privé décolle, un risque bien connu – le Congrès – menace à nouveau de faire dérailler l’économie », dit-il.

Au Canada, le commerce extérieur, dopé par la reprise américaine et le niveau du dollar canadien, s’avère de plus en plus un facteur positif pour la croissance économique canadienne. Mais il n’y a pas que les exportations. « Les rapports sur le commerce des marchandises signalent aussi de saines importations de machines et de matériel électronique, laissant entrevoir une reprise des investissements des entreprises », explique M. Rangasamy.

 

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