Grâce au secteur financier, le bénéfice d'exploitation des sociétés canadiennes a atteint 80,9 milliards $ au deuxième trimestre de l'exercice en cours, une hausse de 12,9% par rapport au trimestre précédent, a indiqué jeudi Statistique Canada.
Cette croissance suit toutefois une baisse de 10,6% survenue lors du premier trimestre.
Dans le secteur financier, les bénéfices d'exploitation ont augmenté de 8,5 milliards $ pour atteindre 25,6 milliards $. L'agence fédérale explique que c'est le secteur de l'assurance-vie qui a enregistré une diminution importante de la valeur du passif actuariel, donc une baisse marquée de ses dépenses d'exploitation.
Dans le secteur non financier, les bénéfices d'exploitation ont atteint 55,3 milliards $ au deuxième trimestre de l'exercice, soit 1,5%. Des diminutions avaient été enregistrées lors des deux trimestres précédents.
Par rapport au deuxième trimestre de 2014, les bénéfices d'exploitation pour l'ensemble des sociétés canadiennes ont diminué de 3,8%. Plus précisément, ils ont diminué de 12,6% dans le secteur non financier et ont augmenté de 23% dans le secteur financier.
Le secteur pétrolier et gazier se trouve toujours dans une situation difficile.
«Plusieurs facteurs ont contribué à cet essor», note par ailleurs Desjardins dans un communiqué.
«Premièrement, la valeur plus faible du dollar canadien gonfle les revenus des entreprises exportatrices.»
«Deuxièmement, la demande américaine prend du mieux, comme l’a démontré ce matin la révision à la hausse du PIB réel américain au deuxième trimestre. Les exportations canadiennes de marchandises ont d’ailleurs progressé significativement en juin dernier.»
«Troisièmement, les prix de l’énergie et de certaines autres matières premières ont augmenté en moyenne au deuxième trimestre.»
«Quatrièmement, le secteur des services financiers a connu l’une de ses plus fortes hausses trimestrielles des bénéfices d’exploitation. Cela s’explique principalement par une diminution importante de la valeur du passif actuariel des sociétés d’assurance vie, ce qui s’est traduit pas une baisse significative des dépenses d’exploitation. La remontée des taux obligataires observée au deuxième trimestre n’est certainement pas étrangère à ce bon résultat.»