Angel Gurria, secrétaire-général de l'OCDE, ne porte pas de lunettes roses. Bloomberg.
L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a sabré dans ses prévisions de croissance pour 2012, en particulier concernant les Etats-Unis et la zone euro. Du coup, elle exhorte les dirigeants du G20 à agir vite «pour restaurer la confiance» et «éviter une sévère contraction des économies développées».
Ainsi, les experts de l’OCDE ont réduit leurs prévisions de croissance pour la zone euro à 0,3% (contre 2% en mai) et à 1,8% (contre 3,1%) pour les Etats-Unis. C’est ce qui est indiqué. Dans une note publiée en prévision du sommet du G20, les 3 et 4 novembre, à Cannes, en France.
L'Organisation estime qu'une détérioration des conditions financières de l'ordre de celle constatée durant la récession de 2008-2009 pourrait entraîner une baisse pouvant aller jusqu'à 5% du produit intérieur brut (PIB) de plusieurs économies de l'OCDE d'ici le premier semestre de 2013. C’est bien simple, pour l'ensemble des pays du G20, elle prévoit désormais une croissance de 3,8% en 2012 et de 4,6% en 2013, et ce, grâce aux marchés émergents et à la Chine (+8,6% en 2012 et +9,5% en 2013).
L’Organisation appelle donc les dirigeants du G20 à prendre des mesures «audacieuses» pour calmer les turbulences des marchés et montrer qu'ils peuvent mettre en oeuvre des réformes structurelles face à la crise de la dette. D’ailleurs, si les mesures annoncées lors du sommet européen de mercredi dernier sont efficacement mises en oeuvre et capables de restaurer la confiance, la croissance pourrait se révéler meilleure que prévu, considèrent les experts de l’OCDE.
Avec Reuters.