Trois risques que vous surestimez peut-être dans votre portefeuille

Publié le 18/08/2014 à 13:17

Trois risques que vous surestimez peut-être dans votre portefeuille

Publié le 18/08/2014 à 13:17

Avec les actions à des niveaux record, les investisseurs avisés attachent au moins autant d'importance à réduire le risque dans leurs portefeuilles qu'à grappiller des rendements supplémentaires. De plus, les risques semblent se nicher dans tous les coins, que ce soit dans le potentiel de hausse des taux obligataires, dans la cherté relative des actions, ou dans les troubles politiques partout dans le monde.

Pourtant, même s'il vaut la peine d'anticiper et d'atténuer les effets de ces risques, il y en a certains que les investisseurs pourraient surestimer de façon disproportionnée, ou alors, en cherchant à les compenser, ils pourraient prendre involontairement différents types de risque. En voici quelques-uns des principaux.

 

Premier risque exagéré : Envahir le capital

De nombreux investisseurs à la retraite ont pour objectif de vivre du revenu de leurs portefeuilles sans toucher au capital. En vivant exclusivement des rendements, ils ne courent jamais le risque d'épuiser leur argent de leur vivant, et ils laisseront sans doute à leurs proches une somme rondelette.

Il n'y a rien de mal à ancrer un portefeuille dans des titres producteurs de revenu, que ce soient des actions à dividendes ou des obligations. Les dividendes sont une indication des moyens financiers d'une société et sont au fil du temps temps une composante énorme des rendements boursiers. Les distributions de revenus représentent aussi la plus grosse partie des rendements que reçoivent les détenteurs de fonds d'obligations.

Pourtant, le climat actuel des taux d'intérêt rend la vie dure à de nombreux retraités qui vivent seulement des revenus. La plupart des fonds obligataires de qualité élevée et à moyen terme rapportent de nos jours moins de 3 %, et même des fonds de dividendes peu chers et bien gérés comme le Fonds de revenu canadien Sentry paient à peine plus de 3 %. Cela peut être vivable pour ceux qui ont un patrimoine important. Mais les investisseurs qui ont besoin de plus de 3 % ou 3,5 % de rendement ont deux possibilités : dépasser les limites de risque qu'ils s'étaient fixées pour générer un plus gros rendement, ou puiser dans leur capital pour compenser le manque à gagner. Je dirais que puiser périodiquement dans le capital des actifs qui se sont appréciés (en ce moment, il s'agit des actions et des obligations de qualité inférieure) vaut mieux que s'aventurer dans des placements à plus haut rendement et à plus haut risque. Comme je l'ai indiqué dans cet article, ce type de rééquilibrage peut contribuer à réduire la volatilité d'un portefeuille. D'un autre côté, les investisseurs exclusivement en quête de revenu en seront ces temps-ci vraisemblablement réduits à la portion congrue.

 

Deuxième risque exagéré : Subir des pertes dans ses fonds obligataires de base

Les investisseurs ont bien raison de ne pas faire preuve de complaisance à l'égard du marché obligataire. Même si la baisse des rendements obligataires, combinée à une inflation relativement modérée, ont fait des obligations un investissement assez pépère ces trente dernières années, le renversement de ces tendances pourrait aboutir à des pertes pour les portefeuilles obligataires.

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