Le BRIC, un investissement toujours constructif ?


Édition du 10 Septembre 2016

Le BRIC, un investissement toujours constructif ?


Édition du 10 Septembre 2016

[Photo : Shutterstock]

Quand vient le moment d'investir, je me méfie des acronymes accrocheurs qui conviennent souvent mieux à une stratégie de marketing que de placement... Le BRIC fait-il exception à cette règle ?

C'est dans un rapport de Goldman Sachs en 2001 que l'acronyme BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) a d'abord été utilisé pour désigner ces pays en forte expansion susceptibles de devenir sous peu les piliers stratégiques d'un nouveau système international, jusque-là dominé par les États-Unis et l'Europe. Les observateurs les plus optimistes espéraient même que le BRIC pourrait parler au nom de l'ensemble des pays en émergence1. Réuni en 2009 pour un premier sommet en Russie, le BRIC n'allait plus simplement désigner les quatre pays émergents les plus importants, mais devenir un forum où leurs préoccupations allaient être partagées.

Une forte croissance

Depuis 2001, la part du PIB mondial de ces cinq pays est passée de 9 à 25 %, et ce, malgré un rythme de croissance au ralenti de 2010 à 2015. Ces pays forment aujourd'hui 41 % de la population mondiale. Cette croissance n'a pourtant pas permis de réaliser plusieurs des objectifs ambitieux que s'étaient donnés les pays du BRIC. Plus encore, ce qui les divise se fait maintenant davantage sentir que ce qui les unit, peut-on lire dans une analyse récente de Vanguard2.

Selon la firme, les investisseurs ont intérêt à considérer ces pays davantage comme un groupe d'économies majeures en développement partageant certains intérêts plutôt que comme un bloc économique.

Il est possible d'investir dans le BRIC par l'intermédiaire de fonds négociés en Bourse (FNB) ou de fonds communs de placement. Un acronyme accrocheur et la combinaison d'une poignée de pays exotiques à croissance élevée justifient-ils d'en faire une pierre d'assise dans votre portefeuille ?

Non, si on se fie à Vanguard, qui a comparé la croissance économique au rendement des actions (après inflation) des pays du BRICS (Afrique du Sud incluse) à celle des pays développés, de 1970 à 2015. Ces résultats valident les recherches précédentes de cette firme qui démontraient qu'il n'y a pas de corrélation entre la croissance économique et le rendement des actions (après inflation) d'un pays. Ainsi, un placement qui couvre les actions des pays du BRIC ne procure pas d'avantage réel par rapport à un autre qui couvre l'ensemble des pays émergents.

Alors que les évaluations de plusieurs Bourses dans le monde sont élevées, celles des pays émergents reflètent les défis auxquels ils font face. Dans une perspective à long terme, cette catégorie d'actifs a sa place dans un portefeuille bien diversifié.

Vanguard vous donne accès aux actions des pays émergents grâce à deux FNB sans couverture de devises. Ils calquent l'indice FTSE Emerging Markets All Cap China A Transition Index, qui compte plus de 4 000 titres de sociétés de petite, moyenne ou grande taille, mais qui exclut la Corée du Sud. Les actions des 10 principaux pays, dont ceux du BRICS, accaparent 90 % de son actif.

Biographie

Hélène Gagné, F.Adm.A., est gestionnaire de portefeuille chez Gestion privée PEAK (une division de Valeurs mobilières PEAK) Pl. Fin. et conseillère en sécurité financière chez Gagné, Morin & Associés M.T.L. Elle est l'auteure du livre Votre retraite crie au secours.

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