Les particuliers participent peu au rallye boursier

Publié le 17/09/2014 à 13:22

Les particuliers participent peu au rallye boursier

Publié le 17/09/2014 à 13:22

Par Jean Gagnon

Photo Bloomberg.

La participation des investisseurs individuels aux marchés boursiers depuis le début du bull market en 2009 a été relativement faible. Mais un plus grand intérêt de leur part pourrait bien être prochainement ce qui permettra une poursuite de la hausse des marchés.

C’est du moins ce qu’expliquent les analystes de la firme de recherche Pavilion dans une note à leurs clients ce matin.

Il s’est négocié 2,3 milliards d’actions en moyenne au cours des 50 dernières séances de négociation sur les parquets de la Bourse de New York et du Nasdaq combinés. C’est le même niveau qu’en 1999. Et c’est à peine plus de la moitié des volumes négociés en 2007-2008 avant l’éclatement de la crise financière. « Ajoutez à cela le développement des négociations à haute fréquence (high frequency trading) et une augmentation significative des rachats d’actions par les entreprises, et l’on doit conclure que l’intérêt pour les actions de la part individus a été très mitigé », disent les analystes de Pavilion.

La hausse des marchés en soi pourrait expliquer une partie de cette diminution du volume, selon eux. En effet, la valeur des titres qui composent l’indice S&P 500 a doublé depuis 2010. Ainsi, un gestionnaire désirant investir un certain pourcentage de son portefeuille dans un titre en particulier peut le faire en achetant deux fois moins d’actions qu’il y a quatre ans.

Par ailleurs les entrées et sorties de fonds dans les fonds communs d’actions et d’obligations sont éloquentes quant à la stratégie adoptée par les investisseurs individuels depuis 2007, soit l’année précédant la crise financière. En effet, malgré que les particuliers se soient montrés un peu plus enthousiastes envers les fonds d’actions depuis 2013, on note des sorties cumulatives de plus de 250 milliards au cours des 7 dernières années. Pendant ce temps, on compte plus de 1 100 milliards d’entrées dans les fonds d’obligations.

Selon les analystes de Pavilion, le désintéressement pour les fonds d’actions ne peut pas s’expliquer par l’engouement des investisseurs pour les fonds négociés en bourse, comme certains pourraient le croire. En effet, les actifs sous gestion des fonds communs d’actions sont encore 7 fois plus élevés que ceux des fonds négociés en bourse, estiment-ils.

Le faible volume de transactions pourrait toutefois contribuer éventuellement à la hausse des marchés. Les positions à découvert ont augmenté au cours des derniers mois. Tout rallye est donc plus susceptible de causer ce que l’on nomme dans le jargon boursier un short squeeze, c’est-à-dire que les détenteurs de positions à découvert veulent racheter les titres qu’ils ont précédemment vendus mais ne trouvent pas suffisamment de vendeurs pour combler leurs besoins. Dans un contexte de faible volume, il sera donc d’autant plus difficile de couvrir les positions à découvert.

À un moment, l’intérêt des investisseurs individuels pour les marchés boursiers reviendra, croit les experts de Pavilion. « Et cela fournira un support aux marchés », disent-ils. Bien que nous n’en soyons pas encore là, cela demeure un facteur à surveiller, selon eux.

 

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