Le TSX s'est transformé depuis la crise de 2008

Publié le 27/06/2014 à 10:39

Le TSX s'est transformé depuis la crise de 2008

Publié le 27/06/2014 à 10:39

Par Jean Gagnon

(Photo:Bloomberg)

Il aura fallu six ans, jour pour jour, pour que l’indice S&P/TSX retrouve le niveau record qu’il avait atteint le 18 juin 2008. C’est le prix que les investisseurs ont eu à payer pour la crise financière.

Est-ce à dire que nous sommes de retour au point de départ ? Pas vraiment, explique Iain Butler, conseiller canadien pour la firme de recherche The Motley Fool. Bien des choses ont changé durant cette période, ce qui rend très difficile de prévoir où nous serons dans six ans.

Le leadership boursier entre le début de la crise et aujourd’hui a complètement changé. En 2008, les trois plus grosses sociétés inscrites à l’indice torontois étaient BlackBerry (qui s’appelait à l’époque Researh in Motion, vous vous rappelez), Potash Corp et Encana. Leur capitalisation boursière totalisait alors 227 milliards.

Aujourd’hui, elles ont été remplacées par trois banques, la Royale, la TD et la Scotia. Ensemble, leur capitalisation boursière totalise 295 milliards. Quant à nos trois championnes de 2008, leur valeur boursière combinée n’est plus que de 60 milliards.

Des surprises, il y en a eu, évidemment. Iain Butler admet qu’il ne connaissait même pas en 2008 le nom de cinq sociétés qui allaient s’avérer parmi les plus performantes de l’indice canadien durant les six années qui allaient suivre. Legacy oil and Gas (+ 3 375 %), Catamaran (+ 2 567 %), Valeant Phamaceuticals (+ 2 409 %), Crescent Point Energy (+ 2 331 %), et Surge Energy (+ 1 924). Ensemble, ces entreprises valaient 598 millions en 2008. Aujourd’hui, elles valent 15 milliards.

Les plus décevantes ont été BlackBerry (- 93 %), Sherritt Int’l (- 72 %) et Kinross (-62 %).

Sur le plan de la rentabilité, ce sont les 3 banques qui furent les plus rentables sur la base des bénéfices nets. Au cours des six dernières années, la Banque Royale a engrangé 35 milliards de bénéfices, la Banque TD, 30 milliards, et la Banque Scotia, 28 milliards.

Pas étonnant que ce soient trois banques qui aient versé les plus gros dividendes à leurs actionnaires depuis la crise financière. La Banque Royale a distribué 17 milliards, la Banque Scotia, 13 milliards, et la CIBC, 8 milliards.

Quand au rendement sur l’avoir des actionnaires, certains des leaders vous surprendront peut-être. Les cinq entreprises qui ont réalisé le meilleur rendement médian au cours des six dernières années tout en ayant un rendement positif pour chacune des ces années ont été Rogers Communications (38,5 %), Labrador Iron Ore Royalty (35,7 %), Tim Hortons (32,2 %), Constellation Software (29,7 %) et Wajax (28,2 %).

Que nous réservent les six prochaines années ? Grâce à la constance des profits et des généreux dividendes qu’elles continueront de verser, les banques devraient encore dominer le marché canadien, croit Iain Butler.

Mais à nouveau, les meilleures performances viendront d’ailleurs, ajoute-t-il. Comme c’était le cas il y a six ans, les sociétés qui réaliseront les meilleures performances boursières au cours des six prochaines années volent probablement sous le radar pour l’instant.

 

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