Le TSX à la traîne pour encore quelque temps

Publié le 04/11/2014 à 15:00

Le TSX à la traîne pour encore quelque temps

Publié le 04/11/2014 à 15:00

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

Ce n’est pas inhabituel que les bourses de New York et de Toronto suivent la même tendance, mais fluctuent dans des proportions très différentes. C’est présentement le cas. L’évolution des marchés depuis un mois et demi démontre un malaise important à la bourse canadienne comparativement à sa contrepartie américaine. Et cette situation ne risque pas de se résorber rapidement, selon certains experts.

Entre le 20 septembre et la mi-octobre, toutes les bourses ont reculé rapidement. L’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto corrigeait de 11,5 % alors que l’indice S&P 500 de la Bourse de New York perdait 8 %. Au cours des 12 dernières séances de négociation, New York a tout regagné, mais à Toronto, la reprise s’est avérée plus pénible. Après avoir perdu 1 800 points durant la correction, le S&P/TSX n’en a regagné que 800.

« La bougie d’allumage de cette faiblesse relative de la bourse canadienne a certes été la chute du prix du pétrole, qui est passé de 115 $US le baril cet été à moins de 80 $ aujourd’hui. L’Arabie Saoudite a jeté de l’huile sur le feu en coupant les prix de son pétrole vendu au États-Unis », explique Luc R. Fournier, gestionnaire de portefeuilles à l’Industrielle Alliance.

Cela complique la vie des gestionnaires de portefeuilles d’actions canadiennes, car une telle baisse de prix en si peu de temps est, sinon anormale, du moins certainement inhabituelle, explique M. Fournier. « Le pétrole est une commodité mondiale, et son prix ne devrait pas se comporter comme celui d’un penny stock », dit-il.

On connait l’importance des ressources et des matières premières, dont l’or et le cuivre, dans la composition du principal indice boursier canadien, soit plus de 30 %. « Et l’appétit pour ces secteurs va généralement à l’inverse de l’évolution du dollar américain qui est nettement à la hausse actuellement », rappelle le gestionnaire. La force relative de l’économie américaine comparativement à l’économe européenne, et les difficultés que rencontrent les économies émergentes à maintenir leur rythme de croissance sont autant de raisons pour attiser la demande de dollar américain.

Aux yeux de certains analystes techniques, le dommage fait au graphique de la bourse canadienne est sérieux. Lors de la chute des marchés entre le 20 septembre et la mi-octobre, autant le S&P 500 que le S&P/TSX sont tombés sous leurs moyennes mobiles d’abord de 50 jours, puis de 200 jours. Pour les analystes techniques, la moyenne de 200 jours reflète la tendance à long terme, alors que celle de 50 jours indique la tendance à plus court terme.

La reprise des dernières semaines a permis au S&P 500 de repasser d’abord au-dessus de sa moyenne de 200 jours et ensuite de reconquérir celle de 50 jours, constate Ron Meisels, président de Phases & Cycles, et spécialiste de l’analyse technique. Pour le S&P/TSX, l’histoire est bien différente. L’indice se situe toujours sous ses 2 moyennes mobiles.

«La bourse américaine a remonté trop rapidement et devra conséquemment corriger quelque peu maintenant. Mais elle retrouvera ensuite sa tendance à la hausse», croit Ron Meisels. Cela devrait aider éventuellement la bourse canadienne, mais il faudra être plus patient, selon lui.

 

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