Le bilan de mi-année est excellent, sauf que...

Publié le 30/06/2014 à 10:20

Le bilan de mi-année est excellent, sauf que...

Publié le 30/06/2014 à 10:20

Par Jean Gagnon

Photo; Shutterstock

Un autre trimestre prend fin aujourd’hui, et pour la sixième période de trois mois consécutive, le bilan des investisseurs est positif. Les Bourses sont à un niveau record et les taux obligataires à leur plus bas. C’est donc dire que peu importe si vous déteniez des actions ou des obligations, les chances sont que vous avez réalisé un gain en capital durant la période. Rappelons que les prix des obligations montent lorsque les taux baissent.

Pour le S&P500, c’est la première fois en 16 ans que l’indice aligne six performances trimestrielles positives de suite. L’indice cotait 1960 points à la clôture vendredi, soit une hausse de 4,7% pour le trimestre. Le Nasdaq a connu une avance similaire, alors que le Dow Jones progressait de 2,4 % durant cette période.

Partout dans le monde les indices ont profité des derniers trois mois. Depuis mars, l’indice MSCI World a gagné 4,1 %, le STOXX Europe 600 s’est apprécié 2,3 % et le MSCI Asia Pacific de 5,1%.

Et plus les Bourses s’apprécient, plus la volatilité diminue. Le gain ou la perte quotidienne du S&P 500 n’a pas excédé 1% au cours des 50 dernières séances, ce qui constitue la plus longue séquence depuis 1995, souligne l’agence Bloomberg.

Depuis le creux de mars 2009, le S&P 500 a gagné 190%. Les principales raisons invoquées sont la gestion très accommodante des politiques monétaires par les banques centrales et les bénéfices des sociétés qui ont excédé les attentes au cours des dernières années.

Mais l’économie fera-t-elle assez bien pour permettre encore longtemps de telles performances? La Banque des Règlements Internationaux (BRI), pour une, s’en inquiète.

Cet organisme dont le siège est à Bâle, en Suisse, et qui est en quelque sorte la banque des banques centrales, a émis certaines réserves quant aux perspectives de l’économie mondiale dans son 84e rapport annuel publié hier.

«L'économie mondiale a affiché des signes encourageants, mais elle n'a pas surmonté son désarroi consécutif à la crise », souligne la BRI. «La quête du rendement a été intense et généralisée, la volatilité et les primes de risque ont chuté à des niveaux historiquement bas, et les conditions monétaires ont été extrêmement accommodantes. Pourtant, l'investissement reste déprimé». Au lieu de d’investir dans le développement de nouvelles capacités de production, les grandes firmes préfèrent utiliser leurs capitaux pour racheter leurs propres actions ou de s’engager dans des fusions et acquisitions, déplore le BRI.

Au cours des dernières années, la BRI s’est montrée sceptique quant aux politiques hyperaccommodantes des banques centrales, rappelle Ben Eisen de MarketWatch, une division du Wall Street Journal.

Alors que le moment approche où la Réserve fédérale américaine (Fed) devra normaliser sa politique monétaire, la BRI croit qu’il est improbable que la sortie de la Fed puisse s’effectuer en douceur pour les marchés financiers.

Ainsi, la Fed aura à maintenir un équilibre fragile entre les attentes des investisseurs et le retrait progressif de ses mesures accommodantes. Comme les marchés carburent à ces mesures depuis maintenant 5 ans et qu’ils en ont reçu toujours plus à chaque année, les risques d’un retour à une plus grande volatilité sur les marchés en deuxième moitié d’année semblent bien réels. Dans ce contexte, peut-on espérer que la série de 6 trimestres positifs du S&P 500 se prolonge ?

À lire: Les Bourses en mode euphorique, dit la banque des banques centrales.

À la une

Bourse: d'excellents rendements grâce aux «5 magnifiques»

BALADO. Microsoft, Nvidia, Amazon, Alphabet et Meta Platforms ont généré 40% des gains du S&P 500 au premier trimestre.

La moitié des Canadiens soutiennent l’interdiction de TikTok, selon un sondage

Il y a 26 minutes | La Presse Canadienne

Le Canada a ordonné son propre examen de la sécurité nationale au sujet du réseau social TikTok.

La Banque Royale du Canada confirme qu’elle a fait l’acquisition de HSBC

Il y a 54 minutes | La Presse Canadienne

En vertu de cette transaction, 4500 employés de HSBC Canada migreront vers RBC.