La bourse de Toronto est surachetée...la suite

Publié le 25/06/2014 à 10:12

La bourse de Toronto est surachetée...la suite

Publié le 25/06/2014 à 10:12

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

Bien que le VIX et le RSI soient à des niveaux qui dénotent à la fois une grande complaisance de la part des investisseurs et un état de surachat élevé du marché en général, d’autres indicateurs se veulent moins inquiétants.

«Je n’irai pas jusqu’à dire que le marché boursier canadien est dangereusement suracheté», affirme Dennis Mark, analyste technique à la Financière Banque Nationale. «L’indice S&P/TSX se situe à environ 400 points au-dessus de sa moyenne mobile de 50 jours, ce qui n’est pas excessif», dit-il.

La moyenne mobile est un indicateur reflétant la valorisation moyenne d’un titre sur une certaine période de temps. Durant les périodes de forte exubérance alors que les marchés montent rapidement, la valeur de l’indice va s’éloigner de ses moyennes mobiles. L’indice peut alors atteindre une valorisation exagérée relativement à sa tendance. Ce n’est pas encore le cas actuellement pour le S&P/TSX, selon Dennis Mark.

Ce qui supporte les marchés présentement, c’est une rotation entre les secteurs, selon l’analyste de la Financière. Toutefois, il perçoit une certaine détérioration technique du marché, et dans ce contexte, une correction du marché est susceptible de se produire à tout moment, selon lui.

À lire également: La Bourse de Toronto est surachetée

Une détérioration technique du marché est décelable par les indices suivants : des investisseurs de plus en plus sélectifs dans les choix de titres, de moins en moins de titres qui touchent de nouveaux sommets, un marché qui s’apprécie sur de faibles volumes de transactions, un volume est très élevé sur les titres qui baissent et qui enfoncent leurs niveaux de support, des mouvements de prix erratiques sur les titres ou les secteurs les plus populaires.

«Une telle détérioration technique qui se poursuivrait durant plusieurs mois affaiblirait suffisamment la structure du marché pour causer alors une correction significative», conclut Dennis Mark.

Suracheté n’est pas nécessairement mauvais

Que le S&P/TSX soit suracheté n’est pas nécessairement mauvais, signale Ron Meisels, président de Phases & Cycles et spécialiste de l’analyse technique. «Cela signifie à tout le moins que le marché est fort», ironise-t-il.

Il est toujours risqué d’anticiper une correction parce que le marché est suracheté. «Un marché suracheté a souvent tendance à devenir encore plus suracheté», dit-il. «Oui, le S&P/TSX est suracheté, mais cela n’a pas beaucoup d’importance présentement car la tendance est bien établie». Le marché monte, corrige un peu, remonte encore plus, corrige un peu à nouveau, et ainsi de suite.

Et cela pourrait se poursuivre pendant encore un bon moment, selon Meisels. Il note que la bourse torontoise regorge de titres dans les secteurs de l’énergie et des matériaux. «Ce sont ces secteurs qui performent le mieux lorsque nous sommes dans les dernières phases du cycle boursier», dit-il.

L’indice S&P/TSX se dirige vers des objectifs beaucoup plus hauts, tels 15 500, 16 000, et même 17 000, estime-t-il.

 

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

24/04/2024 | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.