La coqueluche des investisseurs parmi les détaillants canadiens s'offre une pause en Bourse après avoir atteint trois jalons historiques : des ventes annuelles de 2 milliards de dollars, un bénéfice record au quatrième trimestre et un cours inégalé de 94,25 $. Il faut dire qu'au sommet du 9 avril, son action avait touché une évaluation de 21 fois ses bénéfices prévus, un niveau que plusieurs analystes jugeaient généreux. Son action a déjà fléchi de 5,9 % depuis ce sommet, mais «son titre a besoin de reprendre son souffle, le temps que la croissance de ses bénéfices rattrape celle de son évaluation», fait valoir Neil Linsdell, d'Industrielle Alliance Valeurs mobilières. Les analystes lui restent fidèles en grand nombre, avec des cours cibles allant jusqu'à 108 $, tellement le détaillant a des leviers à exploiter pour procurer du rendement à ses actionnaires : une hausse du nombre de magasins et de la facture moyenne, des flux de trésorerie élevés, des rachats d'actions et des dividendes croissants. Sa trajectoire en 2014 dépendra de la capacité de la société à contrer l'augmentation de 7,3 % du salaire minimum en Ontario. Une transfuge de la division ontarienne de l'épicier Metro, Johanne Choinière, arrivera justement en renfort le 12 mai à titre de chef de l'exploitation, un poste laissé vacant depuis le départ de Stéphane Gonthier, en août 2013.
Dollarama s'offre une pause avant un nouvel élan en Bourse
Édition du 19 Avril 2014
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