Trois portefeuilles diversifiés de FNB


Édition du 10 Octobre 2015

Trois portefeuilles diversifiés de FNB


Édition du 10 Octobre 2015

[Photo : Shutterstock]

L'univers des fonds négociés en Bourse (FNB) a connu une croissance exponentielle au cours des dernières années. Parce qu'ils permettent une diversification instantanée, à peu de frais et dans toutes les grandes catégories d'actifs, beaucoup d'investisseurs les ont adoptés. Au Canada seulement, plus de 80 milliards de dollars ont été injectés dans les quelque 350 fonds mis en place par une dizaine de firmes. Une chatte n'y retrouve plus ses petits. Pour tenter d'y voir clair, nous avons demandé à trois gestionnaires de nous suggérer les FNB qu'ils privilégient pour constituer la base d'un portefeuille diversifié.

1. Hélène Gagné et Franco Di Iorio, gestionnaires de portefeuille chez PEAK Gestion privée

Actions canadiennes

iShares Core S&P/TSX Capped Composite Index (Tor., XIC)

C'est le fonds négocié en Bourse qui traque au plus près l'évolution de l'indice principal de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX. «Dans le domaine des actions, on favorise une approche indicielle passive», dit Hélène Gagné. Car, même lorsque le marché subit une correction, il n'est pas sûr qu'un FNB en gestion active fera mieux que l'indiciel. Elle préfère le XIC à celui plus largement utilisé de la firme BlackRock, le XIU, qui couvre les 60 plus grandes capitalisations de Toronto. «Nous voulons un biais en faveur des titres à petite et à moyenne capitalisation, ce qu'on a avec le XIC.» Le fonds compte quelque 240 titres, soit 95 % de la capitalisation du marché canadien. Le secteur financier a la part du lion (36 %), tandis que ceux de l'énergie (19 %) et des matières premières (9 %) suivent. Avec un ratio de frais de gestion de 0,05 %, «il est presque gratuit», conclut Franco Di Iorio.

Actions américaines

SPDR S&P 500 (NY, SPY)

Créé en 1993, il s'agit du premier FNB à avoir été mis au point et à connaître du succès. Il traque les 500 entreprises qui sont couvertes par le S&P 500, considéré comme l'indice phare du marché américain (davantage que le Dow Jones qui ne couvre que 30 sociétés). Il permet d'accéder à l'essentiel du marché boursier de nos voisins du Sud. «Il est extrêmement efficient et très liquide», souligne Franco Di Iorio. «C'est le FNB le plus négocié du monde», ajoute Hélène Gagné. Ses frais de gestion sont minimes, soit environ 0,10 %. Le SPY de la firme State Street se négocie en dollars américains à la Bourse de New York. Il a un équivalent au Canada, le XSP de BlackRock, qui couvre les risques de change. «En fait, on détient les deux», précise Mme Gagné. «Lorsqu'on sort du Canada, on veut s'emparer du rendement du marché visé. Évidemment, la devise entre en ligne de compte. Si on devait acheter un des deux aujourd'hui [avec un dollar à 75 cents américains], ce serait le XSP, mais le SPY resterait sur notre écran radar. Certains de nos clients ont le FNB SPY depuis de nombreuses années.»

Actions internationales

iShares MSCI EAFE (EFA à New York)

Ce FNB de la firme BlackRock reproduit l'indice MSCI EAFE, le plus connu pour suivre les marchés boursiers développés hors Amérique du Nord, soit essentiellement l'Europe, l'Océanie et l'Extrême-Orient. L'indice, qui comprend quelque 900 sociétés, est dominé par celles du Japon (23 %). Les titres européens occupent toutefois la plus grande part du portefeuille : Royaume-Uni (près de 20 %), France (10 %), Suisse (10 %) et Allemagne (9 %), notamment. Encore une fois, les deux gestionnaires préfèrent la version américaine de cet iShares plutôt que son pendant canadien (XIN) qui offre une couverture de change. «Pour nos clients retraités, on aura une couverture au moins partielle pour les risques de change ; mais lorsqu'on est plus jeune, qu'on a du temps devant nous, on préfère ne pas couvrir. La dynamique est différente, car ici les titres inclus dans l'indice se négocient dans plusieurs devises.» Le ratio des frais de gestion est de 0,33 %.

Marchés émergents

iShares MSCI Emerging Markets (NY, EEM)

Il s'agit d'un fonds qui traque un indice des marchés émergents mis au point par la firme MSCI. Près de 850 titres sont inclus, dont près du quart sont chinois. Viennent ensuite la Corée du Sud (15 %), Taïwan (13 %) et l'Inde (8 %). Le secteur financier occupe 28 % du portefeuille, suivi de celui des technologies de l'information (plus de 18 %). Le plus important investissement est dans la coréenne Samsung, à hauteur de 3 %. Comme pour les autres FNB, Hélène Gagné et Franco Di Iorio privilégient la version en dollars américains à son équivalent au Canada (XEM), couvert pour les risques de change. Le ratio des frais de gestion est de 0,68 %.

Revenu fixe au Canada

BMO Obligations à escompte (Tor., ZDB)

Avec les taux d'intérêt au plancher, Hélène Gagné et Franco Di Iorio suggèrent un FNB d'obligations à escompte mis au point par la BMO. Il comporte environ 80 titres et est présent dans tous les secteurs : fédéral, provincial, municipal, sociétés. Ils précisent toutefois que ce FNB est intéressant surtout pour les comptes au comptant, c'est-à-dire les portefeuilles qui ne sont pas enregistrés. Tous les titres qui sont détenus ont une valeur marchande inférieure à 100,50 $. Le rendement des distributions mensuelles est relativement faible, soit 1,9 %, mais à la fin de l'année, il y a de fortes probabilités que le fonds distribue des gains en capitaux (puisque la plupart des obligations détenues sont à escompte). Fiscalement, ce serait donc plus intéressant. Dans les comptes enregistrés (REER, CELI, etc.), les deux gestionnaires opteront pour des FNB qui procurent un rendement de distributions plus élevé puisqu'il n'y a pas d'impôt. Ils évoquent par exemple le Canadian Short Term Corporate Bond Index de Vanguard (VSC) ou l'iShares 1-5 Years Laddered Corporate Bond Index de BlackRock (CBO).

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