Le point sur SPY, plus vieux FNB aux États-Unis

Publié le 07/02/2018 à 06:00

Le point sur SPY, plus vieux FNB aux États-Unis

Publié le 07/02/2018 à 06:00

Le SPY a lancé la révolution des FNB.

Le SPY a eu 25 ans en janvier dernier ! Profitons-en pour évaluer l'impact que ce fonds négocié en Bourse (FNB) qui calque l'indice S&P 500 a eu sur le monde de l'investissement.

Les Américains peuvent bien se targuer d'avoir le plus gros FNB du monde (en matière d'actifs), c'est au Canada qu'a été créé le premier. Lancé sur la Bourse de Toronto en mars 1990, le produit qui duplique l'indice canadien des grandes capitalisations continue de s'y négocier en version améliorée sous le symbole XIU.

De son côté, l'American Stock Exchange avait confié à ses employés Nathan Ross et Steven Bloom le mandat de concevoir un produit qui aurait été capable de résister au krach du lundi noir d'octobre 1987. En janvier 1993, le Standard & Poor's Depositary Receipts était prêt à se transiger sous le symbole SPY. « Le SPY a transformé la façon de penser des investisseurs » dit Jim Ross, vice-président exécutif de State Street Global Advisors (SSgA), dont la firme est promoteur du produit.

En effet, le SPY a lancé la révolution des FNB. Depuis, les investisseurs cherchent moins à déceler les inefficacités du marché qu'à bâtir un portefeuille dans lequel ils peuvent, avec les FNB, inclure différentes catégories d'actifs et niveaux de risque. Selon Lara Crigger, de ETF.com, « bien que le SPY ne devait être qu'un outil transactionnel pour les institutions, il est rapidement devenu une composante essentielle pour tous les types d'investisseurs, du plus petit joueur jusqu'aux fonds de couverture. À 25 ans, le SPY est une rock star ! »*

Le titre le plus liquide... au monde !

Lancé avec un capital initial de 6,5 millions de dollars américains, le SPY a fait une entrée fracassante en Bourse par des transactions dépassant un million de parts dans cette seule journée. Deux ans plus tard, en 1995, ses actifs atteignaient un milliard de dollars et ont doublé chaque année jusqu'à l'éclatement de la bulle technologique. Aujourd'hui, l'actif excède 250 G$, dont 70 % est détenu par des investisseurs institutionnels.

Avec un écart de moins d'un cent entre le prix demandé et le prix offert, il se transige en moyenne 53 millions de parts du SPY quotidiennement. Cela en fait la valeur mobilière la plus transigée et la plus liquide au monde, suivie par Apple (AAPL), dont le volume moyen est de 29 millions d'actions par jour.

Le SPY sous pression

Lancé à un ratio de 0,20 %, les frais de gestion du SPY ont décliné au fil des ans, jusqu'à atteindre 0,09 %. Néanmoins, cela ne suffit pas. Vanguard et BlackRock (iShares) offrent leurs FNB calquant le S&P 500 (sous les symboles VOO et IVV respectivement) à quatre minuscules points de base ! En 2017, le SPY a donc subi des sorties d'argent nettes d'environ 7 G$. De plus, l'engouement pour les FNB en a engendré la prolifération depuis quelques années. Ainsi, le SPY qui a déjà représenté à lui seul 60 % de tous les actifs des FNB ne compte maintenant que pour 7,5 %.

Est-ce que tout cela inquiète les responsables du SPY ? Non, selon M. Ross, de SSgA, qui estime que pour les institutions, principaux utilisateurs du produit, le coût de détention du SPY est souvent moindre que celui des produits de la compétition. De plus, les coûts liés au remplacement du FNB peuvent souvent excéder les bénéfices des frais de gestion moindres. Pour ces investisseurs institutionnels, la liquidité et les écarts minimes ont plus d'importance que quelques points de base.

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