Étalez vos achats dans le secteur de la santé


Édition du 06 Juin 2015

Étalez vos achats dans le secteur de la santé


Édition du 06 Juin 2015

Le secteur de la santé continue d'offrir aux investisseurs des perspectives de croissance soutenue, notamment en raison du vieillissement de la population. Toutefois, à ce stade-ci, il serait préférable d'y étaler ses investissements plutôt que d'investir tout d'un coup. C'est que certains segments de ce secteur connaissent des rendements exceptionnels qui ont poussé les évaluations à des niveaux élevés, prévient Andrew Waight, gestionnaire principal de la Catégorie de société sciences de la santé mondiales CI depuis juin 2000. Ce fonds s'est vu décerner le prix du meilleur fonds d'actions spécialisé lors du Gala Morningstar, en 2013 et en 2014.

«Nous continuons à être préoccupés par les évaluations des titres de biotechnologie en général, mais nous reconnaissons qu'une part de leur performance boursière repose sur des fondements scientifiques solides. Aujourd'hui, les investisseurs sont plus enclins à accorder de la valeur à des titres dont la recherche est à un stade beaucoup moins avancé qu'il y a quelques années. Cela se produit parce que les fondements scientifiques sur lesquels cette recherche s'appuie sont bien réels, et donc les risques sont moins grands. La science évolue rapidement, et chaque société a son propre programme d'essais cliniques. Faire un portrait d'ensemble du secteur est difficile», explique Andrew Waight.

Il cite l'exemple de la société BioMarin Pharmaceutical, dont les produits au stade clinique lui semblent moins risqués que certains programmes de recherche de Merck ou de Pfizer, deux géants pharmaceutiques.

Néanmoins, les titres de biotechnologie ne représentent que 12 % de son portefeuille. «En fait, si vous définissez les titres de biotechnologie par ceux à haut risque, soit les titres dont les sociétés ne génèrent aucun revenu, qui n'ont aucun produit sur le marché et pour lesquels l'évaluation est fondée seulement sur le mouvement d'un produit dans le processus d'essais cliniques, alors ce pourcentage oscille entre 6 et 7 % du fonds», précise Andrew Waight.

Évidemment, cette posture défensive a nui au rendement à court terme du fonds, car Andrew Waight a commencé à réduire considérablement ses positions en titres de biotechnologie en 2013. Et cela, au moment où ces titres ont connu une autre période faste : le rendement annuel composé de l'indice Nasdaq Biotechnology (en dollars américains) a atteint 41,4 % au cours des trois dernières années terminées le 31 mars dernier, dont 46 % pour la dernière.

À la recherche d'évaluations raisonnables

À la suite de cette poussée, cet indice se négocie à plus de 30 fois les bénéfices des 12 derniers mois et à plus de 8,6 fois sa valeur comptable.

Andrew Waight tente de sélectionner des sociétés faisant de la bonne science, mais dont les évaluations sont encore raisonnables. Son portefeuille est éclectique : outre les titres de biotechnologie, il comprend environ 5 % de titres de chaînes de pharmacies, 12 % de titres exploitant des établissements de santé, 17 % de titres de pharmaceutiques et 22 % de titres d'équipements de soins de santé.

«C'est dans ce dernier segment que la combinaison de bonne science et de valorisations raisonnables est actuellement la plus attrayante. De façon générale, ces titres ont souffert, alors que les investisseurs les ont délaissés pour se ruer vers les grandes pharmaceutiques et les biotechnologies. Il y a eu une avalanche de premiers appels publics à l'épargne [PAPE] pour ces dernières au cours des trois dernières années», relate Andrew Waight, qui croit que les PAPE en disent long sur les motifs des émetteurs : soit les évaluations sont très élevées et ils veulent passer à la caisse, soit un événement risqué s'annonce et ils veulent faire assumer une partie de ce risque au public.

Son portefeuille comprend 49 titres, et les 10 plus importants comptent pour 40 % du portefeuille, ce qui en fait un portefeuille concentré. Andrew Waight est le premier à reconnaître que, si le titre d'Intercept Pharmaceuticals, qui comptait pour 5,7 % au 30 avril dernier, n'affiche pas un bon rendement, le rendement du fonds va s'en ressentir. Notez qu'environ 75 % du portefeuille consiste en titres américains et qu'il n'est pas couvert contre les fluctuations du taux de change.

Il existe six autres fonds communs de placement gérés activement qui ciblent le secteur de la santé. Parmi ceux-là, le Fonds sciences de la santé TD a dégagé le meilleur rendement corrigé pour le «risque» sur la période de 10 ans terminée le 30 avril. Ce fonds a dégagé un rendement annuel composé de 15,34 % durant cette période. En comparaison, l'indice de référence MSCI World Health Care Index a dégagé un rendement annualisé de 10,3 %.

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