Voici trois favoris de Canaccord dans la consommation pour 2018

Publié le 04/01/2018 à 11:47, mis à jour le 04/01/2018 à 17:05

Voici trois favoris de Canaccord dans la consommation pour 2018

Publié le 04/01/2018 à 11:47, mis à jour le 04/01/2018 à 17:05

Par Dominique Beauchamp

Le véhicule hors route Can-Am Maverick X3 a contribué au bond de 35% des ventes des véhicules toutes saisons au deuxième trimestre de 2017. (Photo: courtoisie)

Espérons que Derek Dley, de Canaccord Genuity, aura la main aussi heureuse que l'an dernier 2018 avec ses choix favoris dans le secteur de la consommation.

Ses trois titres préférés de décembre 2016 ont procuré un généreux rendement de 49% en moyenne, nettement supérieur à leur industrie.

Ses trois choix d'alors sortaient des sentiers battus dans un secteur que l’on associe davantage aux détaillants.

Ce type de sélection se destine aux investisseurs institutionnels qui cherchent à surpasser le marché en ajoutant des paris à leur portefeuille déjà bien diversifié.

BRP(DOO, 46,38$), Cott Corp.(BCB, 20,52$) et Aliments Maple Leaf(MFI, 35,06$) ont donné un rendement total respectif (incluant les dividendes) de 76%, 69% et de 28%, en 2017.

Cela se compare à la performance de 7% des titres de la consommation de base et de 19% de deux de la consommation discrétionnaire de l’indice torontois S&P/TSX.

M. Dley revient avec deux de ses gagnants de 2017 et renouvelle sa préférence pour BRP et Cott. Great Canadian Gaming (GC, 33,76$) complète le trio.

Voici ses arguments:

BRP (DOO, 46,38$)

Cours cible: 56$

Gain potentiel: + 18,3%

Le fabricant de véhicules récréatifs de Valcourt, BRP, devrait poursuivre sur sa lancée en 2018.

D’ici 2019, la société dirigée par José Boisjoly, continuera de voguer sur la popularité croissante ds véhicules hors route et sur ses gains de part de marché dans le segment porteur des véhicules côte-à-côte.

L’entreprise a en effet l’intention de lancer un nouveau véhicule dans cette catégorie à tous les six mois. BRP double notamment la capacité de production à ses installations mexicaines.

Non seulement la croissance des revenus proviendra-t-elle surtout des nouveaux produits, mais ces véhicules dégagent aussi de meilleures marges que ses produits existants. M. Dley s’attend donc à ce que les marges d’exploitation s’améliorent l’an prochain.

Compte tenu de l’élan des ventes des véhicules côte-à-côte et de la croissance solide de celles de ses motomarines et motoneiges, ainsi que des bonnes marges que lui procure la fabrication au Mexique, BRP est en bien placée pour atteindre ses objectifs en long terme: des revenus de 6 milliards de dollars et un bénéfice de 3,50$ par action, d’ici 2021.

Malgré l’ascension de 76% de son titre en 2017, son évaluation est encore 23% inférieure à celle de sa grande rivale américaine Polaris Industries(PII, 129,48$US). Polaris s’échange à un multiple de 11,6 fois le bénéfice d’exploitation prévu dans un an par rapport à 9,4 fois pour BRP, même si leurs marges d’exploitation de 13,5% s’annoncent identiques pour 2019.

Cott Corp: (BCB, 20,52$)

Cours cible : 25,75$

Gain potentiel: +17,5%

Après la vente prochaine de ses boissons gazeuses et de jus maison à Refresco pour 1,25G$US, Cott débutera une troisième vie en quelque sorte.

La société a en effet décidé de se consacrer aux catégories de consommation courante qui croissent davantage telle que la distribution de l’eau, du café, du thé et des infusions pour ainsi de moins dépendre des épiciers.

Son bilan allégé améliorre aussi son profil de risque puisque le ratio qui compare sa dette à son bénéfice d’exploitation passe de 4,7 à 3,3 fois, un «seuil beaucoup plus acceptable», pour les investisseurs, reconnaît M. Dley.

Les flux de trésorerie que dégagent ses activités restantes sont robustes. Cott prévoit que ces flux grimperont d’une fourchette de 115 à 120M$US en 2018 jusqu’à 150M$US en 2019.

Des synergies de ses deux plus récentes acquisitions – Eden Springs et S&D – ainsi que d'autres petits achats complémentaires devraient faire croître ses flux de trésorerie de 10% par année, prévoit M. Dley.

Ses flux de trésorerie excédentaires lui procurent un rendement financier de 6,1% qui peut aussi financer des acquisitions de plus grande envergure dans ses nouveaux domaines de prédilection, en Amérique du Nord et en Europe.

Son évaluation en Bourse n’est pas trop gourmande. Son multiple de 11,4 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2018 est inférieur à celui de 11,9 fois de son groupe repère.

Great Canadian Gaming: (GC, 33,76$)

Cours cible: 38$

Gain potentiel : + 11,7%

Le principal exploitant de casinos au pays profite de la décision de l’Ontario de confier ses casinos et d’autres établissements de paris au secteur privé.

En quelques mois, Great Canadian Gaming a décroché les licences pour exploiter six établissements additionnels en Ontario.

«Trois octrois consécutifs indiquent que le gouvernement considère l’entreprise comme un exploitant de confiance et compétent», fait valoir Derek Dley, dans sa plus récente note.

La société a aussi la réputation de rentabiliser les casinos acquis, ajoute l’analyste, comme le démontre l’impact de la rénovation et de l’agrandissement d’établissements sur son bénéfice d’exploitation, depuis 5 ans.

À partir du printemps 2018, trois nouveaux établissements ontariens seront exploités en partenariat avec Clairvest Group, soit le casino Brantford, Mohawk Racetrack et Gran River Raceway. Ils pourraient ajouter de 15 à 20% à son bénéfice d’exploitation.

Ensemble, les deux entreprises comptent agrandir les installations de jeu et y ajouter des équipements et des services connexes.

La société de Colombie-Britannique en a les moyens puisque sa dette équivaut à 1,3 fois son nouveau bénéfice d’exploitation.

Pour l’instant M. Dley maintient ses prévisions pour 2018: un bond de 38% du bénéfice d’exploitation à 313,9M$ et son cours cible de 38$, soit un multiple de 9,3 fois le bénéfice d’exploitation de 2018.

L’analyste avance que Great Canadian Gaming mérite une évaluation similaire à celle des exploitants de casinos de Las Vegas parce que ses marchés comptent peu de concurrents, et que ses marges et ses flux de trésorerie augmentent.

Son titre se négocie à un multiple de 8,5 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2018 par rapport à ceux de 9 à 11 fois de ses semblables, bien que le rendement de ses flux de trésorerie atteindra 8,3% en 2018.

 

 

 

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