Le groupe pharmaceutique canadien Valeant (Tor., VRX) a indiqué être la cible d'enquêtes judiciaires aux États-Unis concernant notamment le prix de certains de ses médicaments dont l'augmentation subite avait suscité la colère d'élus américains.

Valeant explique dans un communiqué avoir reçu des assignations (subponeas) des ministres de la Justice des États du Massachusetts et de New York qui veulent obtenir des documents sur la politique de prix suivie par le groupe pour certains de ses médicaments ainsi que sur les mécanismes de remboursement par les caisses d'assurance maladie américaines et les mesures d'assistance financière apportées par le groupe à certains patients.

«Le groupe examine ces demandes et entend coopérer avec les autorités», affirme Valeant.

Le titre a terminé la journée sur une baisse de 12,02$, ou de 5,25%, à 217,06$.

Plusieurs élus démocrates avaient demandé fin septembre que la Chambre des représentants somme Valeant de fournir des documents sur ses augmentations massives de prix effectuées en début d'année sur deux médicaments matures contre les problèmes cardiovasculaires.

Les élus, qui enquêtent sur Valeant depuis plusieurs semaines, demandaient également l'audition de Michael Pearson, le patron du groupe canadien.

Selon les élus, Valeant a procédé à des hausses de respectivement 212% et 525% des prix du Nitropress (traitement contre l'hypertension et attaques cardiaques) et de l'Isuprel (médicament contre l'arythmie cardiaque).

Cette initiative avait provoqué un fort recul du titre Valeant en Bourse.

L'augmentation des prix de certains médicaments avait auparavant soulevé une vague de protestation après qu'un autre groupe pharmaceutique, Turing, ait augmenté de plus de 5000% le coût d'un médicament contre la toxoplasmose. Cet épisode a relancé le débat sur le contrôle du prix des médicaments dans le pays