Photo Bloomberg.

Les pharmaciens pourraient désormais recevoir de plus généreuses redevances de la part des fournisseurs de médicaments génériques que la limite de 15% imposée par Québec, selon un projet de loi publié par la Gazette officielle du Québec. Ce changement s’ajoute aux nombreux bouleversements réglementaires qui touchent Groupe Jean Coutu (Tor., PJC.A).

L’action du pharmacien et détaillant perd 1,87% à 17,18$.

Un producteur de génériques a actuellement le droit de donner une redevance représentant 15% de la valeur du médicament aux pharmaciens. Cette stratégie de fidélisation est permise au Québec, mais interdite en Ontario.

Québec pourrait enlever ce plafond, si le projet de loi est adoptée telle quelle. Cette mesure permettrait de compenser d’autres réductions de coûts que Québec a imposées aux pharmaciens.

La question restera de savoir jusqu’à combien les fabricants de médicaments seront prêts à payer, se demande Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux. L’analyste estime que le changement pourrait avoir lieu dès février 2016. La nouvelle ne l’amène pas à revoir son modèle. Il maintient ses prévisions, sa recommandation «conserver» et sa cible de 21$.

Beaucoup de changements réglementaires ont ébranlé le Groupe Jean Coutu, particulièrement sa division de fabrication de médicaments génériques Pro Doc, note Vishal Shreedhar, de Financière Banque Nationale. L’annonce de la Gazette officielle fait partie du lot.

Parmi les modifications réglementaires, il y a le système de mise aux enchères de monopole sur un médicament précis afin de réduire les coûts d’approvisionnement du secteur public. «En ce moment, il y a plus de questions que de réponses en ce qui concerne les réformes, commente M. Shreedhar. Nous attendons plus de détails avant de nous prononcer sur l’impact qu’aura de cette nouvelle mesure.»

Il maintient sa recommandation «performance de marché». Il abaisse sa cible de 22$ à 21$.

Une autre tuile générique pour Jean Coutu, son action plonge de 8%