Un analyste explique la sous-performance de la Financière Power depuis la crise

Publié le 28/06/2016 à 14:32

Un analyste explique la sous-performance de la Financière Power depuis la crise

Publié le 28/06/2016 à 14:32

Par Stéphane Rolland

Pargesa a une participation dans six sociétés, dont LafargeHolcim. (Photo: Bloomberg)

C’est la faute à Pargesa. L’investissement dans la société de portefeuille suisse serait la raison pour laquelle la Financière Power (Tor., PWF) a perdu son statut de championne à la Bourse de Toronto, estime Tom MacKinnon, de BMO Marchés des capitaux.

Depuis 2008, le conglomérat de la famille Desmarais a affiché un rendement total inférieur au S&P/TSX et au secteur financier canadien. Pourtant, la Financière avait habitué ses actionnaires à une comparaison plus favorable par rapport à l’indice canadien, avant la crise financière.

Cette sousperformance s’explique par une évaluation moins généreuse, souligne l’analyste. La Financière Power s’échange à près de 25% sous la valeur de ses actifs nets. L’escompte moyen au cours des 10 et 20 dernières années est de 14%.

La faute à Pargesa?

Pourquoi l’écart s’est-il accru? Le lien de causalité semble plus fort lorsqu’on met en lien l’évaluation avec la performance de l’investissement dans Pargesa, estime l’analyste de BMO Marchés des capitaux. Cette société de portefeuille suisse détient 50% des actions de Groupe Bruxelles Lambert (GBL). GBL, pour sa part, a des participations dans six sociétés, dont le fabricant de ciment LafargeHolcim et la pétrolière Total.

L’évaluation de la Financière Power a commencé à décliner au même moment où la contribution de Pargesa au bénéfice d’exploitation de la Financière Power a commencé à fondre, constate M. MacKinnon. De 10% du bénéfice d’exploitation de la Financière Power en 2008, celui-ci ne représente plus que 5% en 2015. L’analyste peine à identifier un seul facteur pour expliquer ce déclin puisque les actifs de GBL sont diversifiés.

L’analyste ne voit pas les choses s’améliorer à court terme. Il maintient sa recommandation « performance de secteur » et sa cible de 36$. Il mentionne toutefois que le rendement du dividende de 5,2% est attrayant et pourrait convenir à un investisseur à la recherche de dividende.

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