Trois titres américains à prix d'aubaine

Publié le 30/09/2010 à 09:00, mis à jour le 30/09/2010 à 09:14

Trois titres américains à prix d'aubaine

Publié le 30/09/2010 à 09:00, mis à jour le 30/09/2010 à 09:14

Le contexte économique incertain et le pessimisme des investisseurs créent des occasions de placement pour le chasseur d'aubaines, particulièrement aux États-Unis. La faiblesse du billet vert est d'ailleurs un atout pour les investisseurs canadiens qui veulent acheter des titres américains actuellement.

La crainte s'est installée sur les Bourses américaines et les investisseurs vendent à rabais certains titres de sociétés qui pourraient souffrir d'une reprise économique laborieuse ou qui révisent leurs prévisions à la baisse.

Ce contexte offre des occasions en or à l'investisseur qui a une approche à long terme, comme l'a expliqué notre chroniqueur Bernard Mooney dans les pages précédentes.

Voici trois titres américains qui sont récemment tombés près de leur creux annuels et qui constituent des aubaines, selon les experts. Notez que tous les montants sont en dollars américains.

1 Computer Sciences Corp.

Sa capitalisation boursière de seulement 6 milliards de dollars (ce qui est peu, à la Bourse américaine) en fait un secret bien gardé, comme en témoigne le petit nombre d'actions en circulation (154 millions).

Cette entreprise des technologies de l'information est " l'un des 10 titres les plus achetés par les investisseurs institutionnels depuis trois mois ", d'après le site spécialisé Seeking Alpha.

Cela n'a toutefois pas empêché le cours de l'action de passer d'un sommet de 58,36 $ le 29 décembre 2009, à 42,30 $ le 2 septembre dernier. Le titre s'échange à un ratio de sept fois le bénéfice prévu pour la prochaine année.

La valeur comptable de l'action de l'entreprise atteint 42,07 $, et la juste valeur marchande de l'action s'établit à 55 $, selon l'analyste Swami Shanmugasundaram, de Morningstar. Computer Sciences possède une encaisse qui équivaut à 16 $ par action.

" L'entreprise est en bonne position pour naviguer dans un contexte économique incertain, car elle mise sur une marque de commerce forte, une clientèle bien établie et des contrats venant de l'entreprise privée et de divers gouvernements ", souligne M. Shanmugasundaram.

2 Hewlett-Packard

Le géant de l'informatique traverse une période difficile, tant sur le plan organisationnel qu'en Bourse. Son titre est passé d'un sommet de 54,75 $ en avril dernier à un creux de 37,32 $ en août.

Le pdg Mark Hurd a dû démissionner le 6 août dernier à la suite d'une enquête pour harcèlement sexuel et notes de frais abusives.

Sa remplaçante, Cathie Lesjak, n'a pas perdu de temps : Hewlett-Packard (HP) est engagée dans une surenchère coûteuse pour acquérir le spécialiste des systèmes de stockage de données 3PAR. Malgré l'investissement colossal que cette transaction nécessiterait, HP a annoncé le 30 août qu'elle rachèterait pour 10 G$ de ses actions. Son objectif : " mieux gérer la dilution générée par l'émission de titres dans le cadre des programmes de rémunération des employés. "

L'entreprise dispose de 13 milliards de dollars (G$) en liquidités et génère des flux de trésorerie de plus de 10 G$ par an.

Selon l'analyste Michael Holt, de Morningstar, " l'expansion de ses lignes de produits et l'orientation vers des technologies plus complexes permettront à HP d'obtenir un plus grand pourcentage des dépenses en technologies de l'information de sa clientèle ". De ce fait, M. Holt évalue la juste valeur marchande de l'action à 55 $, alors qu'elle s'échange à 40,08 $ actuellement.

HP a l'avantage d'être présente dans plus de 170 pays et offre une gamme de produits scindée en trois groupes d'activité : celui des ordinateurs toutes catégories destinés aux particuliers et aux professionnels, celui des imprimantes et des produits de photographie numérique et celui des solutions technologiques, tels que les systèmes de stockage.

HP livre plus de 1 million d'imprimantes chaque semaine et 48 millions d'ordinateurs par an.

3 Medtronic

La publication de résultats au-dessous des attentes a fait plonger l'action de 10,8 % le 24 août dernier. Si l'on exclut la période de panique boursière de mars 2009, l'action s'échange à son plus bas niveau depuis 10 ans.

Le spécialiste des technologies médicales a réalisé des ventes de 3,77 G$ au premier trimestre de son exercice 2011, 170 M$ de moins que prévu par les analystes. Pourtant, le bénéfice par action s'est établi à 0,76 $, en hausse de 90 % par rapport à la période correspondante de l'an dernier. Medtronic prévoit que son bénéfice par action s'établira entre 3,40 et 3,48 $ cette année.

" Malgré un rendement décevant au premier trimestre, Medtronic a un potentiel assuré à long terme. Son action est attrayante, car elle s'échange sous sa juste valeur marchande, que nous évaluons à 46 $ ", dit Debbie Wang, de Morningstar.

François Rochon, président de Giverny Capital, est lui aussi optimiste : " Mon évaluation est simple : Medtronic pourrait réaliser un bénéfice par action de 5 $ en 2015 et s'échanger à un ratio cours-bénéfice de 15 ou 16. Le titre s'établirait alors entre 75 et 80 $. "


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