TransForce ne rêve pas d'un conflit chez Postes Canada

Publié le 22/07/2016 à 12:29

TransForce ne rêve pas d'un conflit chez Postes Canada

Publié le 22/07/2016 à 12:29

Par La Presse Canadienne

Par Julien Arsenault

LA PRESSE CANADIENNE

MONTRÉAL _ Contrairement à d'autres, Transforce n'a pas déployée de ressources considérables afin de profiter de la menace récente d'une interruption de service à Postes Canada pour accroître son volume d'affaires.

Son président et chef de la direction, Alain Bédard, a expliqué jeudi que l'entreprise de camionnage - qui livre également du courrier et des colis - avait préféré se concentrer sur ses clients actuels.

"Nous n'allons pas accepter du volume à court terme pour ensuite avoir de la difficulté à répondre aux besoins de nos bons clients", a-t-il expliqué, au cours d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du deuxième trimestre, diffusés la veille.

Plus tôt ce mois-ci, certaines entreprises de messagerie, comme UPS et Purolator, ont dit avoir noté une augmentation de leur volume d'affaires alors que planait un possible arrêt de travail à Postes Canada.

Questionné par les analystes, M. Bédard a estimé que l'incidence positive de cette situation sur le volume d'affaires de la société québécoise n'avait pas été notable.

"Dès que la menace sera terminée, beaucoup de clients vont retourner chez Postes Canada parce que les tarifs sont moins élevés, a-t-il dit. Nous sommes différents. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de l'argent."

Il y a environ une semaine et demie, Postes Canada a retiré sa menace de lock-out. Les négociations entre la société d'État et ses quelque 50 000 employés représentés par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes se poursuivent.

Par ailleurs, un peu plus de deux ans après avoir mis la main sur l'américaine Transport America - spécialisée dans le transport de lots complets et la logistique -, Transforce désire accroître sa présence au sud de la frontière, et ce, même si l'économie du pays est moins vigoureuse qu'anticipée.

C'est pour cette raison, a expliqué M. Bédard, que la société a recruté David Saperstein, le mois dernier, pour lui confier le poste de vice-président des fusions et acquisitions de la société.

"Compte tenu de notre taille, toute acquisition majeure au Canada est difficile à réaliser, a estimé le patron de Transforce. L'accent doit être mis sur les États-Unis."

Sans s'avancer sur un échéancier ou sur le montant que l'entreprise serait prête à débourser pour acheter, M. Bédard a affirmé aux analystes qu'il étudiait actuellement plusieurs dossiers.

À terme, dans le secteur du transport de lots complets, la société aimerait être en mesure de profiter du commerce transfrontalier entre les États-Unis et le Mexique.

"Il y a 15 ou 20 ans, la vigueur du secteur canadien s'expliquait par le commerce avec les Américains, a dit M. Bédard. Aujourd'hui, le Mexique est le Canada d'il y a 20 ans."

En mettant la main sur une société qui possède déjà une emprise sur le marché mexicain, Transforce serait bien positionnée en Amérique du Nord, a estimé M. Bédard.

Au deuxième trimestre, l'entreprise de camionnage a vu ses profits et revenus fléchir au deuxième trimestre, notamment en raison de la faiblesse de l'économie canadienne et du marché nord-américain du fret.

Transforce a engrangé un bénéfice net de 39,1 millions $, ou 41 cents par action, par rapport à 64,1 millions $, ou 62 cents par action, à la même période en 2015.

Ce résultat tient compte d'une perte liée aux activités abandonnées de la société, qui a mis fin à ses activités de déplacement d'appareils de forage aux États-Unis et conclu la vente de son secteur de la gestion des matières résiduelles, le 1er février.

Abstraction faite des éléments non récurrents, Transforce a engrangé un bénéfice ajusté lié aux activités poursuivies de 54,9 millions $, ou 58 cents par action, en baisse de 17,5 pour cent.

Ses recettes se sont établies à 977,8 millions $, en baisse de cinq pour cent.

 

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