Tim Hortons reste populaire malgré la crise

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Tim Hortons reste populaire malgré la crise

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Malgré sa chute de 27 % depuis un an, le titre de Tim Hortons (Tor., THI, 27,09 $) reste l'un des favoris des investisseurs dans le secteur de la restauration rapide, car il est appelé à bien résister à la détérioration de l'économie.

L'action se négocie à 18,5 fois le bénéfice par action de 1,82 $ prévu pour l'exercice 2009. C'est un ratio plus élevé de 40 % que celui des titres semblables aux États-Unis, et de 14 % à celui de McDonald's, un autre restaurateur dont plusieurs s'attendent à ce qu'il résiste bien au ralentissement économique.

Plusieurs analystes font le pari que les Timbits, les bagels et le café à bon marché resteront populaires dans une période où les consommateurs se serreront la ceinture.

"Tim Hortons commande une évaluation [ratio cours-bénéfice] plus généreuse, car il s'agit d'un titre de croissance relativement défensif dans un contexte économique faible", écrit Turan Quettawala, de Scotia Capitaux.

Il recommande de conserver le titre et établit son prix cible à 35 $ dans un an.

D'autres analystes, comme Irene Nattel, de RBC Marché des Capitaux, ont revu récemment à la hausse leurs prévisions de bénéfice et conseillent d'acheter le titre de la société torontoise : "Les résultats du troisième trimestre montrent que Tim Hortons tire bien son épingle du jeu en dépit de la baisse des dépenses des consommateurs", précise Mme Nattel.

Au troisième trimestre terminé le 28 septembre, l'entreprise est parvenue à traduire une croissance de 3,8 % de ses ventes canadiennes en une hausse de sa rentabilité, grâce à des économies d'échelle et à un meilleure contrôle de ses coûts, fait valoir Mme Nattel.

Les revenus de la chaîne ont progressé de 3,8 %, à 509 millions de dollars (M$), par rapport à la même période l'an dernier, tandis que son bénéfice net a grimpé de 16,9 %.

Une valeur sûre

Pierre Bernard, gestionnaire de portefeuilles chez IA Clarington, aime bien le titre de Tim Hortons.

Sans le considérer comme une aubaine, il y voit une valeur sûre à conserver : "Il ne sera pas le premier à rebondir dans un futur marché haussier, mais il offre une stabilité à plus long terme", dit-il.

La chaîne de café pourrait aussi profiter du ralentissement pour ravir des clients aux restaurants de catégorie supérieure et réaliser son plan de croissance en Alberta, croit M. Bernard.

Il ne s'inquiète pas du fait que Tim Hortons ait annoncé la fermeture d'une quinzaine de restaurants aux États-Unis, un marché que les analystes jugent essentiel à la croissance de l'entreprise.

Cette dernière modifiera sa stratégie pour conquérir la Nouvelle-Angleterre : elle offrira des menus de type combo pour mieux se distinguer dans le créneau des restaurants à bas prix.

Denis Durand, associé principal chez Jarislowsky Fraser, est un autre partisan de Tim Hortons : "Pour un investisseur prudent qui achète pour le long terme, c'est un titre à envisager." La firme de placement de M. Durand détient elle-même 3,5 % des actions de la chaîne, selon Bloomberg.

L'action lui paraît bien évaluée en ce moment. "L'évaluation de Tim Hortons est plus élevée que celle de McDonald's en ce moment, parce que l'entreprise est plus petite et a un meilleur potentiel de croissance", explique M. Durand.

À long terme, lui aussi se dit convaincu que Tim Hortons finira par croître aux États-Unis : "C'est normal qu'en période de ralentissement il soit difficile de percer ce marché. Il reste que pour la qualité de leurs produits, ils sont supérieurs à bien des concurrents là-bas."

jean-francois.cloutier@transcontinental.ca

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