Tim Hortons est sous la pression d'un deuxième actionnaire activiste
L’action de Tim Hortons a bondi de 4% mardi après qu’un deuxième investisseur activiste a pris une participation dans la chaîne de beignets et café torontoise.
Le nouveau PDG de Tim Hortons, Marc Caira, aura un agenda bien rempli. L’homme, qui prendra la direction de la chaîne le 2 juillet prochain, devra composer avec deux actionnaires activistes qui réclament des mesures pour accroître le rendement des investisseurs.
Le fonds de couverture new-yorkais Scout Capital Management a révélé qu’il avait pris une participation de 5,5% (8,4 millions d’actions) dans la société, ce qui en fait le deuxième actionnaire en importance.
Scout Capital a refusé de s’entretenir avec les médias. La firme a indiqué dans des documents remis aux autorités boursières qu’elle avait engagé des discussions avec la haute direction de Tim Hortons afin que des changements soient apportés dans la stratégie.
Un autre actionnaire activiste fait également pression sur la direction de Tim Hortons. Le fonds Highfields Capital a révélé le mois dernier qu’il détenait 4% des actions en circulation de la chaîne. Cette firme veut forcer Tim Hortons à s’endetter afin de racheter des actions et envoyer en Bourse son parc immobilier, à l'instar de Loblaws.
En outre, ce fonds de couverture réclame de nouveaux administrateurs. La société bénéficierait de la venue d'administrateurs plus aguerris sur le plan financier.
Interventions payantes
Les investisseurs ont bien réagi à l'arrivée de ces activistes. L'action de Tim Hortons a gagné 4% à 56,05$ mardi.
Le cahier Investir de Les Affaires a écrit plusieurs dossiers sur les activistes au cours de la dernière année. Dans plusieurs cas, ils ont eu un effet favorable pour les actions des entreprises visées. Le plus célèbre est le cas du Canadien Pacifique. Le titre a presque triplé depuis que l'activiste Bill Ackman a pris une participation initiale dans le transporteur ferroviaire.
Pour sa part, Tim Hortons doit affronter une concurrence plus féroce que jamais dans le créneau du café, notamment du géant américain McDonald's. La populaire chaîne canadienne peine également à percer aux États-Unis.
