Un activiste américain qui réclamait que Tim Hortons (Tor., THI, 61,52 $) s’endette pour racheter 37 % de ses actions repart en partie bredouille et vend une bonne part de ses actions.
Le fonds de couverture Highfields Capital Management, qui avait accumulé 4 % des actions de Tim Hortons, a vendu 36 % de son bloc. Il ne lui reste plus que 2,5 % des actions de Tim Hortons, précise Barclays Capital.
L’action de Tim Hortons a atteint un sommet annuel de 61,52 $ le 12 août et s’est repliée de 3,4 % depuis..
Highfields aurait voulu que Tim Hortons emprunte 3,4 milliards de dollars pour racheter autant d’actions, crée un fonds de placement immobilier pour ses actifs immobiliers, vende ses activités de distribution et freine son expansion américaine.
Le fonds de couverture estimait que Tim Hortons enrichirait davantage ses actionnaires s’il renonçait à réinvestir ses profits canadiens, pour brasser des affaires aux Etats-Unis.
Le fonds avait envoyé une lettre au conseil d’administration pour faire pression sur eux.
Highfields a partiellement eu gain de cause puisque Tim Hortons compte emprunter 900 millions de dollars pour acheter un milliard de dollars ou 10 % de ses actions. Pas davantage, parce que le fournisseur de café tient à sa cote de crédit de qualité institutionnelle.
La manoeuvre de Highfields a été rentable puisque l’action de Tim Hortons s’est appréciée de 10 %, depuis le 30 avril, date à laquelle le fonds a dévoilé son actionnariat, comparativement un gain de seulement 1,8 % pour l’indice S&P/TSX.
Highfields avait commencé à accumuler ses actions à la fin de 2012.
Deuxième activiste silencieux
On ne connaît pas le statut de l’actionnariat d’un deuxième fonds activiste, Scout Capital Management, qui avait aussi accumulé un bloc de 5,5 % de Tim Hortons, en juin.
Ce fonds avait aussi publié une lettre ouverte réclamant des mesures similaires à celles de Highfields pour améliorer le rendement de Tim Hortons.
« Avec une structure de capital appropriée et une répartition du capital plus judicieuse, nous croyons que Tim Horton peut doubler ses flux monétaires à 4,50 $ par action, en 2015. En fonction de l’évaluation accordée aux sociétés semblables, le titre pourrait se négocier entre 90 et 112 $, soit un gain potentiel de 65 à 105 % », avait écrit Paul D. House, président de Scout Capital, dans sa lettre.
Aux États-Unis, Tim Hortons compte s’associer à des franchisés régionaux pour déployer ses futurs restaurants.
Cette stratégie diminuera les dépenses en capital de Tim Hortons aux États-Unis.
En revanche, le franchiseur devra céder une partie de ses marges aux franchisés régionaux.
Nouveau plan de match en novembre
