Une première incursion à l’étranger trop ambitieuse
Pour sa première incursion hors des États-Unis, Target Canada a surtout vu trop grand en ouvrant 124 magasins et en recrutant 15 000 employés en 12 mois, note M. Henderson.
Un nouveau système de gestion différent de celui de sa maison-mère, l’impartition des fonctions de logistique et l’absence d’historique de ventes pour aiguiller les commandes ont exacerbé ses difficultés.
Au Canada, par exemple, la gestion des commandes était confiée aux trois centres de distribution.
La même commande minimum était parfois donnée trois fois, obligeant Target Canada à les solder, tandis que dans d’autres cas, il manquait des marchandises sur les tablettes, résultant en des ventes manquées
À l’avenir, chaque fournisseur disposera d’un code unique pour faciliter la gestion des stocks en fonction des ventes, comme c’est le cas aux États-Unis.
Parfois, certains codes universels ne correspondaient pas à ceux dans le système informatique causant un goulot d’étranglement au centre de distribution où les employés devaient trier les stocks.
Target Canada termine d’ailleurs un inventaire manuel des marchandises en magasin pour remettre les compteurs à zéro. Déjà, le niveau des stocks en magasins s’est amélioré, a assuré M. Schindele.
À l’avenir, le détaillant accélérera aussi la fréquence des livraisons des articles à consommation plus fréquente pour la maison.
Après avoir découvert que les prix de 1 000 de ses 20 000 produits n’avaient pas été comparés régulièrement à ceux de son rival Wal-Mart, M. Schindele bonifie la politique du « même prix garanti ».
Dorénavant, Target Canada égalisera les prix des concurrents locaux, incluant ceux sur leur site internet et sur les applications de comparaison reebee et flipp. L’ajustement se fera à la caisse, au lieu du service à la clientèle.
Le défi : convaincre les clients que Target a changé