Que nous réservent les actions des banques?

Publié le 23/02/2015 à 11:51, mis à jour le 23/02/2015 à 15:09

Que nous réservent les actions des banques?

Publié le 23/02/2015 à 11:51, mis à jour le 23/02/2015 à 15:09

Par Jean Gagnon

Plus que jamais les résultats trimestriels des banques à charte canadiennes seront scrutés à la loupe par les investisseurs. D’abord parce qu’ils fourniront une première indication de l’effet de la chute du prix du pétrole sur leurs bénéfices. Mais aussi parce que certains indicateurs techniques reflètent déjà une situation fragile pour la majorité d’entre elles.

De mardi à jeudi, 5 des 6 grandes banques canadiennes feront connaître leurs résultats pour la période de trois mois terminée le 31 janvier. La Banque Scotia (Tor., BNS) complètera le processus en annonçant ses résultats le 3 mars.

Rappelons qu’au trimestre terminé en octobre, les banques avaient réalisé des bénéfices à peine supérieurs à ceux du trimestre correspond de l’année précédente.

Depuis la publication de ces résultats, les titres des banques ont connu des moments difficiles, note Monica Ryzk, analyste senior chez Phases & Cycles et spécialiste de l’analyse technique. «Ils se retrouvent tous en bas de leur moyenne mobile de 200 jours et de leur ligne de tendance respective», dit-elle.

Attaquées par les vendeurs à découvert

Comment se comporteront les actions des banques dans le contexte des prochains résultats? Prenons par exemple l’action de la Banque Royale (Tor., RY).

Au moment de publier ses derniers résultats à la fin-novembre, l’action se négociait à 82$. Deux mois plus tard, au plus fort de la chute du prix du pétrole, elle ne valait plus que 72$, un recul de plus de 12%. Au cours des deux semaines suivantes, comme c’est souvent le cas après un repli rapide, le cours de l’action est remonté jusqu’à 77$, soit un rallye de 50 % de la baisse qu’il avait subie. Mais depuis une semaine, il faiblit à nouveau et se négocie présentement à 74,80$.

Le premier point important pour l’action de la Royale sera de ne pas enfoncer son creux récent de 72$, explique Mme Rizk. Si le niveau tient, le titre devra ensuite se construire une base entre 72$ (son creux récent) et 77$ (sa moyenne mobile de 200 jours), avant de repartir à la conquête de son sommet de novembre. S’il ne tient pas, l’année risque d’être longue pour les actionnaires, selon elle.

Deux forces opposées semblent actuellement à l’origine de la volatilité des titres bancaires canadiens, selon Peter Routledge, analyste à la Financière Banque Nationale.

D’abord, la thèse du «Great White Short», soit que les investisseurs américains vendent à découvert les actions des banques canadiennes. «Les positions à découvert dans les titres des banques canadiennes ont augmenté au cours des deux derniers mois, et la hausse provient principalement des États-Unis», dit-il.

De l’autre côté, la baisse du taux directeur par la Banque du Canada a fait chuter les taux sur les obligations, ce qui rend encore plus attrayant les dividendes des banques, explique l’analyste.

Qui l’emportera? «Pour l’instant les rendements de dividendes sont attrayants, mais attention, car une augmentation des pertes sur prêts semble de plus en plus probable cette année, si bien que les vendeurs à découvert n’ont probablement pas encore dit leur dernier mot», dit Peter Routledge.

 

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