Qu'arrivera-t-il avec IBM ?

Publié le 06/11/2014 à 10:25

Qu'arrivera-t-il avec IBM ?

Publié le 06/11/2014 à 10:25

Par Jean Gagnon

(Photo:Bloomberg)

Depuis 3 ans, le S&P 500 est à la hausse de plus de 40 %. Peut-on imaginer que durant cette période faste de la bourse américaine, un des joyaux parmi les «blue chips» américains soit plus bas aujourd’hui qu’il ne l’était à ce moment?

Qui plus est, au début de cette période de 3 ans, un des plus respectés parmi les investisseurs américains, Warren Buffett lui-même, est devenu un actionnaire important de la compagnie. Vous l’aurez deviné, il s’agit d’IBM.

À la fin de 2011, Big Blue, comme on surnomme IBM dans les cercles boursiers, se négociait à 170 $US. À la suite de résultats trimestriels décevants annoncés le 20 octobre, le cours de l’action est tombé sous ce niveau. Hier, il clôturait à 161,82 $.

Le verdict des investisseurs a été impitoyable, car à peine un mois plus tôt, IBM cotait 195 $. En mars 2013, il s’était approché de 210 $.

IBM a longtemps fait sa fortune, et celle de ses actionnaires, en vendant de l’équipement informatique, rappelle Nicholas Vardy, chef des placements chez Global Guru Capital au Wyoming, et éditeur de la lettre financière The Global Guru. Mais avec l’arrivée du nuage informatique (cloud computing), qui permet la centralisation des données et l’accès à des services et des ressources informatiques de plus en plus illimités, IBM a du changer drastiquement son modèle d’affaires. « Et cet exercice n’est sûrement pas facile, car IBM a vu ses ventes baisser à chacun des 10 derniers trimestres », dit Nicholas Vardy.

Par ailleurs, sa cote financière demeure bonne, explique Jean Duguay, chef des placements pour le Group Eterna. « Jusqu’à maintenant en 2014 le rendement sur le capital est de 18,7 % alors que le coût du capital avoisine 8 %, ce qui constitue un bon ratio de rentabilité », dit-il. IBM a d’ailleurs atteint ce niveau de rentabilité à chacune des 3 ou 4 dernières années, note M. Duguay. C’est le genre de rendement à long terme que recherche l'investisseur de type valeur, ce qui a pu attirer Warren Buffett, pense-t-il.

Mais Jean Duguay avoue ne pas détenir d’actions d’IBM depuis quelques années. Il croyait à l’époque que la firme avait besoin d’un plan d’affaires différent, mais qu’elle ne semblait pas alors s’orienter dans cette direction.

IBM doit réussir à croître de façon organique et par acquisitions dans cet environnement du nuage informatique, croit Daniel Yves, analyste chez FBR Capital Markets. «Sinon, des jours encore plus noirs attendent le géant technologique et ses actionnaires», dit-il.

Depuis le début de l’année, Warren Buffett a laissé 2 milliards sur la table avec ses actions d’IBM. Nul doute que les investisseurs scruteront les prochains rapports trimestriels afin de voir si l’Oracle d’Omaha changera éventuellement d’idée quant à sa participation dans Big Blue.

 

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