Pharmas et biotechs en déroute: faut-il acheter ?

Publié le 01/04/2016 à 14:00

Pharmas et biotechs en déroute: faut-il acheter ?

Publié le 01/04/2016 à 14:00

Par Jean Gagnon

Les investisseurs les plus audacieux disent que quand un titre ou un secteur a beaucoup baissé, il faut acheter. Selon eux, c'est le signe d'un probable rebond. Est-ce le cas actuellement des pharmaceutiques et des biotechs américaines ?

« Les titres des biotechs ont été tellement éprouvés que ce pourrait bien être le moment de les acheter », répond Ari Wald, directeur de l’analyse technique chez Oppenheimer, en entrevue à CNBC.

Le fonds négocié en bourse IBB vise à reproduire le rendement des titres des sociétés pharmaceutiques et biotechnologies inscrites au Nasdaq. Il est considéré comme l’un des indices phares du secteur. Il a perdu plus de 20 % depuis le début de l’année.

Pourtant, ce secteur avait été l’un des plus performants au cours des dernières années. L’IBB qui, cotait 100 $ en janvier 2012, touchait 400 $ en juillet dernier. Depuis ce moment, il a cédé la moitié de ces gains, et ne cote plus que 252 $.

Pour Ari Wald, l’occasion est belle, mais elle s’adresse à ceux qui ont la capacité de revendre rapidement. Il recommande d’acheter l’IBB tout en plaçant un ordre de vente Stop à 242 $ afin de limiter les pertes au cas où la déroute du secteur se poursuivrait. « Le risque en vaut la chandelle, car j’y vois un potentiel de hausse intéressant », dit-il.

Par ailleurs, la source du mal chez les biotechs a des relents politiques qui n’inspirent pas confiance à bien des investisseurs. « Je ne toucherai pas à ce secteur tant que je ne saurai pas ce que fera Hillary [Clinton]», dit Larry Berman, gestionnaire de portefeuilles et co-fondateur de ETF Capital Management.

Le 21 septembre dernier, la candidate à l’investiture démocratei en vue de l’élection présidentielle du 8 novembre avait secoué l’industrie en promettant de s’attaquer aux prix trop élevés des médicaments. Son intervention faisait suite à l’acquisition par Turing Pharmaceuticals du médicament Daraprim, dont le prix a été gonflé de 13,50 $ l’unité à... 750 $.

C’est aussi à ce moment qu'a commencé la descente de la pharmaceutique canadienne Valeant, dont le cours de l’action est passé de 325 $ à 38 $.

L’effet Clinton a été aussi rapide que brutal, si bien que l’IBB a perdu près de 20 % en moins de 2 semaines. Il s’est ensuite ressaisi, mais depuis le début de l’année, il est de nouveau en chute libre.

Comme les chances sont bonnes que Hillary Clinton remporte la Maison-Blanche, l'effet de la candidate risque de persister, craint Pierre Trottier, gestionnaire de portefeuilles d’actions américaines pour l’Industrielle Alliance. L’élection de son mari, Bill Clinton, à la présidence en novembre 1992 avait eu un impact similaire, rappelle-t-il. « Le secteur s’était rapidement délesté de 25 %, le nouveau président ayant alors le même discours que son épouse aujourd’hui », dit-il.

Toutefois, la valorisation de la plupart des biotechs est maintenant devenue très intéressante, croit le gestionnaire. « Nul doute que des multiples beaucoup plus attrayants vont amener les investisseurs à s’intéresser de plus en plus à ce secteur », dit M. Trottier. Il croit que le secteur est près d’un bas, mais qu’à ce stade-ci, c’est le choix des meilleurs titres du secteur qui permettra aux investisseurs de bien faire, et non l'achat de l’indice.

De plus, un marché boursier hésitant durant la prochaine année pourrait bien aider les biotechs. Le secteur pourrait être invitant compte tenu de sa nature défensive, croit Max Wolf, chef économiste chez Manhattan Venture Partners. « Une rotation vers les secteurs défensifs dont celui de la santé pourrait se faire si les marchés demeurent faibles, et cela devrait stimuler les titres des biotechs », confiait-il récemment en entrevue à CNBC.

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