Pfizer et Merck résistent à l'expiration de leurs brevets

Publié le 29/07/2014 à 12:24

Pfizer et Merck résistent à l'expiration de leurs brevets

Publié le 29/07/2014 à 12:24

Par AFP

Photo: Bloomberg

Les laboratoires pharmaceutiques américains Pfizer et Merck résistent bien à l'expiration de leurs brevets, mais si le virage précoce du second dans l'immuno-oncologie porte ses fruits, les doutes entourent toujours la croissance du premier.

La belle surprise vient d'une baisse moins forte que prévu au deuxième trimestre des ventes des deux groupes dans un contexte de perte de brevets sur certains blockbusters, ces médicaments dont les ventes annuelles s'élèvent à au moins un milliard de dollars.

A Wall Street, l'action Merck gagne 1,5% à 58,89$US, tandis que Pfizer (NY, PFE) cède 0,07$US à 30,03$US.

Pour Pfizer, le soulagement est immense, estime Alex Arfaei, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

Entre avril et juin, le chiffre d'affaires a diminué de seulement 1,54% à 12,7 milliards de dollars américains, contre 12,46 milliards attendus, pour un bénéfice net de 2,91 milliards de dollars.

Il doit cette résistance à l'antalgique Lyrica contre les douleurs associées à certains troubles nerveux (+14%), aux vaccins dont ceux de la famille Prevnar contre les infections invasives comme la pneumonie et l'otite (+13%) et à l'oncologie.

«C'est meilleur que prévu ,mais ça ne change pas grand chose sur le long terme» estime Alex Arfaei. C'est toutefois suffisant à court terme pour compenser le ralentissement des ventes de l'anti-cholestérol Lipitor et la chute des ventes du Viagra.

Chez Merck, l'arrivée dans le domaine public des brevets de médicaments comme le traitement du cancer de la peau Temodar ou celui des rhinites Nasonex (-57% et -21%) a été compensé sans trop de mal.

Le chiffre d'affaires n'a reculé que de 1% à 10,9 milliards de dollars américains, mieux que les 10,6 milliards attendus.

Le laboratoire se repose sur l'anti-diabétique Januvia-Janumet, dont les ventes ont progressé de 2%, et sur les anti-cholestérol Zetia et Vytorin (+6%).

Par ailleurs, son accent sur l'immuno-thérapie semble payer. Les ventes du Remicade (maladies inflammatoires ou auto-immunes, +15%) et de l'antirétroviral Isentress (utilisé dans le traitement du Sida, +10%), sont en forme.

Merck relève ses prévisions, Pfizer les abaisse

Merck affiche en conséquence son optimisme pour l'ensemble de l'année, avec un bénéfice par action situé entre 3,43 et 3,53$US, contre 3,35 dollars auparavant. Le chiffre d'affaires sera entre 42,4 et 43,2G$US.

«Nous faisons des progrès pour transformer notre modèle d'activité, nourrir l'innovation et gérer les coûts», a souligné le PDG Kenneth Frazier.

A l'inverse de Pfizer, Merck s'est mis très tôt dans les créneaux porteurs que sont l'oncologie, le diabète et les vaccins.

Pfizer «a besoin de croissance», estime la banque Credit Suisse.

Le laboratoire, désormais numéro 2 mondial derrière le suisse Novartis, n'a pas sorti de blockbuster depuis une décennie. Dans le même temps, les brevets de ses médicaments vedettes expirent l'un après l'autre, dont l'anti-inflammatoire Celebrex, utilisé dans le traitement de l'arthrose. Ses génériques arrivent sur le marché dès décembre.

Pfizer a abaissé ses prévisions de ventes annuelles, entre 48,7 et 50,7G$US, contre 49,2 et 51,2 milliards auparavant, pour un objectif de bénéfice par action inchangé de 2,20 à 2,30$US.

Il n'est pas parvenu fin mai à acheter son rival britannique AstraZeneca malgré 117 milliards de dollars offerts, dans ce qui fut la première grosse opération tentée cette année par une entreprise américaine pour réduire son ardoise fiscale.

Cette stratégie, baptisée «tax inversion» en anglais, est dans le collimateur de la Maison-Blanche qui appelle à une réforme du code fiscal.

«Nous examinons les différentes opportunités et c'est vrai que +l'inversion+ est un facteur important», a déclaré mardi le directeur général Ian Read.

Pour les analystes, Pfizer n'a pas renoncé à s'emparer d'AstraZeneca, mais pourrait aussi jeter son dévolu sur le suisse Actelion, spécialiste des maladies orphelines, et le Belge UCB, spécialiste des médicaments contre l'épilepsie, la polyarthrite rhumatoïde et la maladie de Parkinson.

Il fonde aussi ses espoirs sur le traitement expérimental du cancer du sein Palbociclib, dont il devrait déposer en août une demande d'autorisation aux Etats-Unis.

Pfizer a en outre signé en juin un partenariat avec Cellectis pour développer des produits d'immunothérapie anticancéreuse sur une technologie mise en place par la biotech française.

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