New Look lorgne le luxe au sud de la frontière

Publié le 22/01/2018 à 16:45

New Look lorgne le luxe au sud de la frontière

Publié le 22/01/2018 à 16:45

Par Dominique Beauchamp

Avec 378 magasins et quatre enseignes, Groupe Vision New Look aura bientôt consolidé le marché canadien.

Bien qu’il lui reste encore au moins trois bonnes années avant de compléter son tableau canadien, le consolidateur de l’optique New Look étudie le créneau américain des lunettes de luxe aux États-Unis pour son expansion future.

C’est ce qu’a révélé le PDG de Groupe Vision New Look(BCI, 37$) Antoine Amiel lors de rencontres organisées par le courtier TD Valeurs mobilières.

La niche haut de gamme de l’optique recèle deux avantages selon le dirigeant: une bonne résilience aux cycles économiques et surtout moins de dépendance aux assureurs privés américains qui dictent le choix des lentilles et des montures des patients.

Bien avant cette éventuelle percée américaine, New Look consacrera 2018 à l’intégration de la chaîne Iris, acquise pour 120 millions de dollars, en octobre 2017, indique Lennox Gibbs, de TD.

Déjà, le groupe s’est appuyé sur son pouvoir d’achat accru pour renégocier l’approvisionnement de lentilles de Nikon pour Iris. «Nikon fournira encore la majorité des lentilles d’Iris, mais les termes financiers du contrat sont plus favorables», évoque l’analyste.

La mise en commun de divers services et le partage des meilleures pratiques commenceront à se faire sentir au premier semestre de 2018. New Look a indiqué que les synergies promises de 4 millions de dollars s’étaleraient sur 30 à 36 mois, rappelle M. Gibbs.

New Look renégocie les ententes de franchises de 20 des 150 commerces d’Iris.

Relance des acquisitions en 2019

En 2019, M. Gibbs s’attend à ce que New Look reparte à la chasse, ayant déjà circonscrit son carré de sable aux 1500 opticiens et optométristes indépendants les plus attrayants parmi les 5500 marchands canadiens.

Avec ses 378 établissements et ses quatre enseignes exploitées indépendamment et la réputation d’Iris auprès des optométristes, le groupe aura aucun mal à attirer d’autres indépendants afin de solidifier sa part de marché et sa portée nationale, croit M. Gibbs.

L'an dernier, M. Amiel avait imaginé un réseau canadien de 400 à 500 succursales, donc un maximum de 122 établissents de plus. 

Le modèle d’évaluation de M. Gibbs présume l’achat de 20 commerces de l’optique par année, ajoutant 14M$ aux revenus annuels environ.

L’achat de commerces indépendants devrait se réaliser à des multiples de 5 à 6 fois leur bénéfice d’exploitation, nettement moins que ceux de 7 à 8 fois payés pour les plus grandes chaînes, précise l’analyste.

Un tel multiple se compare à celui de 13 fois pour le titre de New Look en Bourse.

Du renfort

New Look est d’ailleurs aller chercher du renfort avec l’embauche de l’ex-chef de la direction financière du franchiseur Imvescor(IRG) des restaurants Mikes et Scores, Tania Clarke, à titre de vice-présidente principale et chef de la direction financière.

La Montréalaise et graduée de l’Université Concordia entrera en poste, le 12 février.

«Ses antécédents et son expérience, plus récemment en matière de vente multi-sites, mais aussi de financement et d’acquisition s’intègrent bien à nos priorités stratégiques et opérationnelles», a déclaré M. Amiel, par voie de communiqué.

Mme Clarke, dont le PDG d’Imvescor a vanté les compétences lors de la plus récente téléconférence de cette entreprise, s’occupera notamment des relations avec les investisseurs chez New Look.

Le cours-cible à 40$ de M. Gibbs repose sur un multiple de 12,5 fois le bénéfice d’exploitation de 63,3M$ projeté en 2019. Il s’agit de l’étalon de mesure pour cette industrie mondiale, en raison des flux de trésorerie élevés qu’elle dégage.

«L’action de New Look s’échange à une évaluation au bas de la fourchette de son groupe-repère, malgré sa croissance et ses marges supérieures», fait valoir M. Gibbs.

L’analyste reconnaît toutefois que des géants tels que Luxxotica Retail(LUX), National Vision(EYE), Essilor(EI) et GrandVision(GVNV), par exemple, ont tous plusieurs fois sa taille.

M. Gibbs prévoit un bénéfice de 1,31$ par action en 2018 et de 1,63$ par action en 2019, par rapport à celui de 0,72$ par action prévus en 2017.

 

 

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