Reed Hastings, PDG de Netflix, estime que la hausse du titre relève de l'euphorie. Photo: Bloomberg

L’action du distributeur de films par Internet Netflix a continué de se hisser vers de nouveaux sommets historiques mardi, après avoir dévoilé un bénéfice qui a presque quadruplé au troisième trimestre.

La société californienne a grimpé d’autant que de 6,4% en début de séance, avant de perdre une partie de ses gains. L’action prend 1% à 358,42$US au moment d’écrire ces lignes.

Depuis un an, l’action de Netflix a plus que quadruplé, si bien que l’entreprise affiche aujourd’hui une valeur de plus de 21G$ US.

Le plus important distributeur en ligne de films et de séries télévisées du monde a dévoilé lundi après la clôture des Bourses un bénéfice de 0,52$ US par action, soit quatre fois plus que l’an dernier. Dans l’ensemble, les analystes visaient un profit de 0,47$US l’action.

La croissance du nombre d’abonnés a surpassé les prévisions des analystes et celles de la chaîne câblée HBO, grâce notamment à des séries exclusives telle House of Cards. Netflix compte maintenant 31 millions d’abonnés américains à son service, soit plus que sa rivale HBO.

Malgré les solides résultats de son entreprise, le PDG de Netflix, Reed Hastings, a tenu à tempérer l’ardeur des investisseurs. Il attribue la hausse de l’action à l’«euphorie» du marché.

Les analystes se montrent également prudents. Le cours cible moyen des analystes recensés par Bloomberg se situe à 309$ US, ce qui donne un rendement potentiel de -14% au cours actuel du titre. 21 d’entre eux recommandent de conserver le titre, ou de le vendre.

Il faut dire que le titre se négocie à 107 fois le bénéfice de 3,36$ US prévu pour le prochain exercice.

Cela dit, le grand patron du diffuseur en ligne affiche de grandes ambitions. «Les progrès que nous avons réalisés au cours des 10 dernières années sont remarquables. Nous souhaitons que les 10 prochaines années soient encore plus remarquables.»

Netflix vise rejoindre entre 60 et 90 millions d'abonnés aux États-Unis à terme. Mais l'entreprise prévoit que la majeure partie de ses revenus proviendra éventuellement des marchés étrangers.