Les pros sont encore plus prudents

Publié le 15/10/2018 à 15:30

Les pros sont encore plus prudents

Publié le 15/10/2018 à 15:30

Par Dominique Beauchamp

Les investisseurs institutionnels ont amorcé l’automne dans une posture encore plus prudente.

C’est ce que révèle le sondage trimestriel de la Banque Scotia auprès de 47 de ses clients institutionnels.

Après avoir accru leur niveau d’encaisse, au premier et au deuxième trimestres, les gestionnaires de portefeuille ont ajouté à leurs placements en obligations pendant les trois mois terminés le 30 septembre.

«Le changement n’est pas extrême, mais les gestionnaires sont beaucoup plus circonspects qu’ils ne n’étaient au début de l’année», explique Jean-Michel Gauthier, directeur associé, stratégie de portefeuille et quantitative de la Banque Scotia.

La place accordée aux obligations en portefeuille est en effet la plus élevée depuis le début du sondage, en 2016.

Ils sont aussi nombreux à avoir augmenté qu'abaissé leur encaisse lors des trois mois terminés le 30 septembre.

«Cette posture reflète les craintes suscitées par les conflits commerciaux, la possibilité que les profits aient atteint leur sommet et l’avancée disproportionnée des titres FAANGs (Facebook, Amazon, Apple, Netflix, Alphabet-Google)», ajoute M. Gauthier

Le cinquième des répondants gèrent des fonds d’actions canadiennes tandis que la moitié d’entre eux veillent sur des fonds nord-américains ou mondiaux.

Les actions américaines avaient encore la cote au troisième trimestre, au détriment des marchés canadien, des Bourse des pays développés EAEO (Europe Australasie, Extrême-Orient) et des marchés émergents. Cela correspond tout à fait au sommet atteint par le S&P 500 le 20 septembre.

Les secteurs influents de l’énergie et de la finance sont les deux industries les plus susceptibles de mieux performer que le marché, ce qui reflète le penchant des gestionnaires pour les aubaines.

Par contre, contrairement au deuxième trimestre, les gestionnaires se sont réfugiés dans les secteurs plus stables des services aux collectivités, des télécommunications et de la santé.

Ces trois industries étaient au bas du peloton, au trimestre antérieur.


« Leur approche reste encore plus cyclique que défensive, mais l’optimisme des gestionnaires s’amenuise »

Les deux industries les moins aimées sont celles des matériaux et de la consommation discrétionnaire.

Bien que les pros disent que la conjoncture fondamentale justifie le comportement des marchés, ils jugent tout de même que les prévisions de bénéfices sont trop optimistes, aux États-Unis surtout.

Du côté des devises, le dollar américain perd des partisans tandis que le huard en gagne le plus depuis le deuxième trimestre de 2017.

«Les pros sont plus neutres qu’avant concernant le billet vert et plus positifs à l’égard du dollar canadien», précise M. Gauthier.

Globalement, les répondants s’attendent à ce que les banques centrales des pays développés commencent ou continuent à resserrer la vis monétaire, au cours des douze prochains mois, la Fed en tête.

Paradoxalement, 78% d’entre eux prévoit que l’indicateur manufacturier PMI mondial baissera ou restera inchangé au cours des douze prochain mois.

«C’est signe qu’ils croient que la phase d’accélération de l’économie mondiale est derrière nous, mais que l’économie continuera de progresser», analyse M. GauthierLe pouls des pros peut devenir un indicateur à contre-courant, lorsque le positionnement des financiers est aux extrêmes, ce qui n’est pas le cas actuellement, en convient M. Gauthier.

 

 

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