Le titre de Research In Motion gagne 4% à la mi-séance vendredi, même si la plupart des analystes ont émis des commentaires négatifs à l’égard des résultats du quatrième trimestre du fabricant du BlackBerry.
Au moment de mettre en ligne, le titre avançait de 0,63 $ ou 4,7 % à 14,33$.
Lisez les titres à surveiller de François Pouliot, qui parle de RIM.
L'entreprise a vu son bénéfice net annuel divisé par trois à 1,16 milliard de dollars américains, contre 3,4 milliards un an plus tôt. Au quatrième trimestre, le groupe de Waterloo, en Ontario, a essuyé une perte de 125 millions de dollars américains, ou 24 cents par action, une performance encore une fois bien en deçà des attentes du marché qui tablait sur un bénéfice de 81 cent par action.
Kevin Manning, de BMO Marché des capitaux, a abaissé ses prévisions de bénéfices et son cours cible pour le titre à la suite de résultats encore une fois décevants à ses yeux. « Les résultats étaient faibles et nous n’entrevoyons aucun événement positif avant la fin de l’année », écrit-il dans une note.
M. Manning a fait passer sa prévision de bénéfice pour l’exercice 2013/2014 de 2,50 $ US/,230 $ US à 1,40 $ US/1,10 $ US. Il fixe sa cible à 11$, un dollar de moins qu’avant les résultats.
Peter Misek, de Jefferies, a réitéré sa recommandation de performance inférieure à son secteur. «Bien qu’un remaniement de la haute direction était nécessaire, la décision de le faire six mois avant le plus important lancement de produits de l’histoire de l’entreprise est inquiétant», écrit-il dans une note.
Jim Balsillie, qui avait conservé un siège au conseil d'administration, a annoncé jeudi qu'il quittait complètement le groupe, ancien chouchou canadien des télécoms devenu aujourd'hui le mal-aimé des marchés.
À son cours actuel, le titre de RIM pourrait toutefois trouver un certain plancher, les investisseurs spéculant sur la vente potentielle de l’entreprise. Dans une entrevue accordée à LesAffaires.com, le célèbre investisseur québécois Stephen Jarislowsky a dit que l’entreprise devait envisager la vente de ses activités plutôt que de se laisser décliner.
L’entrevue avec M. Jarislowky sera diffusée au cours de la journée de vendredi sur LesAffaires.com
Khris Thomson, de la Financière Banque Nationale, estime toutefois qu'il est difficle de bien estimer la valeur de vente potentielle de RIM. L'analyste souligne que l'entreprise possède 4,03 $ US de liquidités nettes par action et que la valeur de sa propriété intellectuelle pourrait valoir plus de 10 $ US par action, ou pourrait valoir moins que la valeur comptable de l'entreprise qui s'établit à 5 $.
Comme il est difficile de bien évaluer la valeur de la propriété intellectuelle de l'entreprise, il ne recommande pas aux investisseurs d'acheter le titre sur la base de cette valeur.
Avec AFP
