«Le S&P 500 pourrait se rendre à 3 000 points»


Édition du 15 Septembre 2018

«Le S&P 500 pourrait se rendre à 3 000 points»


Édition du 15 Septembre 2018

Par Stéphane Rolland

Les investisseurs doivent négocier avec une « mutinerie » à la Maison-Blanche. [Photo: 123RF]

STÉPHANE ROLLAND - Après la correction du début de l'année, le S&P 500, à New York, est parvenu, en août, à franchir de nouveau son sommet historique. Qu'est-ce que cela signifie ?

RON MEISELS - C'est très positif, en ligne avec ce que nous avions prévu, c'est-à-dire que ce qui est arrivé en janvier-février était une correction, rien de dramatique, pas le début d'un marché baissier. Cela faisait partie des mouvements normaux du marché. Le fait qu'on soit au-dessus de 2 873 points démontre que le marché est très vigoureux.

S.R. - Pour combien de temps cela influencera-t-il la tendance ?

R.M. - En analyse technique, on dit souvent qu'on ne peut pas prévoir la distance et la durée en même temps. Pour la distance, nous pensons qu'il est possible d'atteindre les 3000 points assez facilement.

S.R. - Nous approchons du scrutin de mi-mandat aux États-Unis. Des études ont montré que les rendements étaient habituellement bons dans les mois qui suivent une élection de mi-mandat. Prenez-vous en compte le scrutin dans votre analyse ?

R.M. - C'est certain que les élections de mi-mandat sont un facteur important. Par contre, on ne pourra faire une prédiction que lorsque nous serons beaucoup plus près de novembre. Si les rendements montent rapidement avant les élections et qu'on touche les 3 000 points, le S&P 500 pourrait être dû pour une correction. Si le marché ne fait rien d'ici là, il pourrait être prêt à progresser davantage.

S.R. - Qu'en est-il pour les perspectives du S&P/TSX ?

R.M. - En raison de la hausse du S&P/TSX d'avril à juillet, il ne serait pas surprenant que nous ayons une correction. Par la suite, je pense que le S&P/TSX peut aller jusqu'à 17 000 points (à 16 134 points au moment du pronostic).

S.R. - Nombreux sont ceux qui se demandent si nous approchons du sommet du marché haussier. Qu'est-ce qui vous permettrait de l'anticiper ?

R.M. - En ce moment, le marché s'inquiète de trois choses : Trump, les tarifs et la Turquie. Il faudrait commencer à s'inquiéter quand les investisseurs décideront d'entrer massivement dans le marché. Nous ne voyons pas ça. Il y a encore beaucoup d'argent non investi. Quand il y aura trop de gens au front, ce sera le moment où je vais commencer à être négatif.

S.R. - Quelles sociétés trouvez-vous attrayantes en ce moment ?

R.M. - Encana (ECA, 16,28 $ ) est attrayante. Si elle franchit les 18 $, je crois que ce serait bon pour le titre. Pason Systems (PSI, 20,67 $ ) était sous les 20 $ depuis longtemps et vient de franchir ce seuil. Nous cherchons des sociétés qui ont percé un certain seuil qui n'a pas été touché depuis un certain temps. Le Canadien National (CNR, 114,09 $) a bien performé récemment, ce qui le rend attrayant. L'action de Domtar (UFS, 52,33 $ US) est attrayante, mais sa progression est un peu étirée. Elle pourrait avoir besoin d'une correction. Évidemment, il y a les titres du secteur de la marijuana. Leur performance est incroyable.

S.R. - Sous l'angle de l'analyse fondamentale, on entend souvent que les évaluations du secteur de la marijuana sont exagérées. Sous l'angle technique, la forte hausse du secteur n'est pas plutôt un signe qu'il faut se montrer prudent ?

R.M. - C'est impossible d'évaluer ces actions selon un ratio cours/bénéfice, car c'est un secteur qui en est à ses tout débuts. Il y a suffisamment d'intérêt de la part des investisseurs pour lui faire toucher de nouveaux sommets. C'est vrai que ça devient un peu fou et qu'il y a de très gros mouvements. Ce sont des actions très spéculatives. Seuls ceux qui comprennent cela devraient s'y aventurer, et avec beaucoup de prudence.

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