Le pétrole, lesté par les doutes sur la réunion de l'Opep, recule

Publié le 06/12/2018 à 15:56

Le pétrole, lesté par les doutes sur la réunion de l'Opep, recule

Publié le 06/12/2018 à 15:56

Par AFP

Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse jeudi, affectés par les apparentes difficultés des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à trouver un compromis sur les modalités d’une baisse de leur production d’or noir. 

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a cédé 1,50 dollar ou 2,4 % pour finir à 60,33 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de WTI pour janvier, la référence américaine, a perdu 1,40 dollar ou 2,6 % pour terminer à 51,49 dollars.

Jeudi, tous les yeux étaient tournés vers la réunion plénière des membres de l’OPEP, qui se tenait à Vienne.

Or les membres du cartel ont bouclé leur première journée de discussions sans parvenir, après plusieurs heures de négociations, à s’entendre sur les modalités d’une baisse de production.

Le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, a créé la surprise en exprimant ses doutes sur la possibilité même d’un accord final alors qu’une nouvelle rencontre aura lieu vendredi.

Les prix des barils de brut, à New York comme à Londres, avaient plus tôt dans la journée perdu jusqu’à 5 % quand M. al-Faleh avait affiché sa préférence pour une diminution d’un million de barils par jour pour l’OPEP et ses partenaires.

C’est une baisse « plus faible que ce que le consensus estimait », a souligné David Madden, analyste pour CMC Markets.

D’autres grands producteurs de brut, en premier lieu la Russie, se joindront vendredi aux discussions du cartel.

« Nous espérons qu’un accord pourra être trouvé demain », a déclaré le ministre irakien du Pétrole Thamer al-Ghadbane.

Les interrogations autour de la décision finale de l’OPEP éclipsaient en tout cas les autres événements du marché pétrolier, à commencer par un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA). 

Selon ce document, les stocks de pétrole brut ont chuté de 7,3 millions de barils aux États-Unis lors de la semaine achevée le 30 novembre malgré un maintien de la production à un niveau record et la stabilisation de la cadence des raffineries. 

Mais les exportations, à 3,2 millions de barils par jour, ont bondi à un niveau jamais atteint auparavant et la demande de produits raffinés a progressé de 7,6 % par rapport à l’an dernier. 

« Dans son ensemble, avec cette forte baisse des stocks de brut et les signes d’une demande solide, le rapport était plutôt de nature à faire monter les cours », a relevé John Kilduff d’Again Capital. « Mais le marché est surtout concentré sur la réunion de l’OPEP à Vienne », a-t-il observé.

Le rapport a par ailleurs montré que les États-Unis avaient la semaine dernière exporté plus de pétrole, brut et raffiné, qu’ils n’en avaient importé. 

Même si selon plusieurs analystes interrogés par l’AFP cette situation ne devrait pas à court terme se reproduire tout de suite, elle conforte l’importance grandissante du pays sur le marché mondial.

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