Le développement des «hedge funds» québécois se poursuivra

Publié le 24/09/2014 à 11:13

Le développement des «hedge funds» québécois se poursuivra

Publié le 24/09/2014 à 11:13

Par Jean Gagnon

L’annonce par CalPERS de leur intention de se retirer complètement des hedge funds survient à un étrange moment, affirment des sources du milieu des placements alternatifs joints par Les Affaires. Mais elle n’affectera pas le développement des fonds spéculatifs (hedge funds) québécois, selon eux

Il est pensable, sinon probable, que l’on s’approche d’un sommet et qu’un retournement des marchés se produise tôt ou tard, explique Geneviève Blouin, présidente et fondatrice d’Altervest Ltd. Le moment est donc mal choisi selon elle de se retirer des hedge funds alors que ce sont ces stratégies de placement qui peuvent le mieux protéger le capital lors des périodes de plus forte volatilité.

La Caisse de dépôt et d’autres investisseurs institutionnels tels le Fonds de Solidarité de la FTQ et le Fondaction CSN continuent également d’appuyer le développement de l’industrie des hedge funds au Québec en maintenant leurs investissements dans le Fonds Stratégique à Rendement Absolu HRS (SARA).

Ce fonds de 175 millions lancé en 2011 est géré par la firme montréalaise HR Stratégies. C’est elle qui répartit les fonds en confiant des mandats de gestion à des firmes québécoises de hedge funds. L’objectif du fonds SARA est de réaliser bon an mal an un rendement positif de 5 % supérieur au rendement des bons du trésor.

Bien que les rendements actuels soient inférieurs à l’objectif, Geneviève Morin, chef de l’investissement chez Fondaction CSN, confirme que le fonds de travailleurs de la CSN n’entend pas se retirer de ce placement. « Nous sommes contents de cette alternative de placement qui procure un rendement positif en prenant peu de risque », dit-elle. « De plus, il s’agit pour nous d’un placement responsable, car il nous permet de promouvoir la création d’emplois chez les hedge funds québécois compte tenu qu’au moins 80 % des sommes investies dans le fonds SARA doivent être confiées à des gestionnaires du Québec », ajoute-t-elle.

Il faut être patient lorsque l’on investit dans les hedge funds québécois, indique Mario Therrien, vice-président principal aux Fonds spéculatifs de la Caisse de dépôt. « Les firmes ou boutiques de gestion ne sont pas facile à créer et à développer », dit-il.

Chose certaine, le talent est là et il se développe bien, croit le gestionnaire de la Caisse. « Les firmes de hedge funds vont rayonner dans 5 ans », dit-il. Le défi est d’attirer les capitaux. « Le talent est une chose, mais l’argent entrepreneurial est aussi nécessaire au développement des boîtes de gestion », ajoute-t-il.

 

 

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