Bourse: la tempête est-elle passée?

Publié le 20/10/2014 à 14:20

Bourse: la tempête est-elle passée?

Publié le 20/10/2014 à 14:20

Par Jean Gagnon

Photo: Shutterstock

Cela faisait longtemps qu’on avait vu une telle tempête sur les marchés boursiers. Mais le rebond amorcé jeudi après-midi et qui s’est accéléré vendredi a semblé en rassurer plusieurs. Mais sommes-nous vraiment au bout de nos peines ?

L’indice Dow Jones a perdu 163 points la semaine dernière, soit à peine 1 %. Toutefois, l’écart entre le haut et le bas de la semaine a été de 900 points. Depuis le sommet du 18 septembre, l’indice est en baisse de 5,3 %. Au bas du marché mercredi dernier, le repli excédait 8 %. Quant à l’indice S&P500, de son sommet de 2 020, il fut emporté jusqu’à 1 820 au plus fort de la tempête.

L’indice de volatilité VIX qui mesure le niveau de peur des investisseurs a clôturé la semaine à 21,99 points, à peine plus haut que la semaine précédents. Mais lorsque le marché touchait son creux mercredi, il était au-dessus de 30. Cela se compare à 12 il y a à peine quelques semaines.

L’action de la semaine dernière a vu les indices boursiers américains et canadiens chuter lourdement sous leur moyenne mobile de 200 jours, un événement troublant pour les analystes techniques. Malgré la remontée des deux derniers jours, les indices se négocient toujours sous ces moyennes.

Plusieurs grosses sociétés annonceront leurs résultats trimestriels pendant que d’importantes données sur l’économie chinoise seront publiées et que l’attention médiatique continuera de se tourner vers l’évolution d’Ebola. À quoi alors s’attendre cette semaine ?

Déjà IBM vient d’annoncer des résultats trimestriels très décevants, soit un bénéfice par action de 3,68 $US alors que les attentes étaient de 4,31 $. Le titre a aussitôt perdu 7 % dans les transactions précédant l’ouverture de la séance.

La volatilité des dernières semaines nous a à tout le moins permis de découvrir les niveaux de prix importants, explique Ismaël Chiadmi, vice-président et directeur de l’analyse quantitative chez Montrusco Bolton. Le rebond du marché à partir du creux de mercredi permet de croire que les acheteurs sont et seront présents à ce niveau, soit 1 820 pour le S&P500. « Quant aux vendeurs, on sait qu’ils sont à 2 020 », ajoute-il. Selon lui, le corridor de fluctuations entre 1 820-2 020 devrait contenir le marché d’ici la fin de l’année.

Pour lui, la tempête est passée. On pourrait visiter à nouveau le bas de 1 820, mais la probabilité est faible, car la Réserve fédérale (Fed) s’assurera de calmer le jeu à nouveau si la volatilité réapparait. « Elle ne voudra sûrement pas gâcher maintenant 4 ans d’efforts à soutenir les marchés », dit-il.

Le scénario idéal serait qu’après une ouverture à la baisse ce matin le marché termine la semaine à la hausse, signale Ron Meisels, président de Phases & Cycles, qui avait bien annoncé le rebond de jeudi et vendredi dernier dans une note à ses clients. Cela indiquerait que le creux de 1 820 atteint le 15 octobre sera le bas du cycle actuel.

 

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