La rivale de MTY Bento Sushi s’en va en Bourse

Publié le 30/05/2017 à 06:30

La rivale de MTY Bento Sushi s’en va en Bourse

Publié le 30/05/2017 à 06:30

Par Dominique Beauchamp

Ce comptoir Bento Sushi est à l'université McGill au centre-ville de Montréal.

Bien connue pour ses comptoirs dans les foires alimentaires, Bento Sushi confirme la rumeur et entre en Bourse par l'entremise d'une émission estimée à 100 millions de dollars.

Bento Sushi, qui a débuté avec un seul comptoir au centre-ville de Toronto en 1996, compte aujourd’hui 569 établissements et vend ses sushis emballés dans 1598 points de vente situés notamment en épicerie, des deux côtés de la frontière.

Les aliments frais emballés sont produits dans un réseau de six usines au Canada et au nord-est des États-Unis.

Bento Sushi estime occuper le premier rang canadien et le deuxième en Amérique du Nord de la production de sushis. Elle a réalisé des revenus de 79,5 M$ lors des 12 mois terminés le 25 février, soit 35% de plus qu’en 2014.

Les trois quarts des revenus proviennent des restaurants et comptoirs, le reste de la vente de sushis frais emballés et de leurs accompagnements.

Son bénéfice d’exploitation a doublé à 10,5M$, pendant la même période, indique le prospectus.

En raison de son modèle de restaurants-partenaires, l'entreprise dit convertir 91% de son bénéfice d'exploitation en flux de trésorerie.

Bento Sushi prévoit ajouter de 300 à 400 emplacements, surtout aux États-Unis, et veut faire passer ses revenus à 290M$ et son bénéfice d'exploitation à 23M$, d'ici 2022.

Des acquisitions potentielles ajouteraient à ces objectifs, peut-on lire dans le prospectus. Bento Sushi a notamment acquis Makisushi en 2002 et Suki Sushi, en 2015.

Une partie des fonds récoltés iront au président exécutif-fondateur Ken Valvur et au président et chef de la direction, Glenn Brown.

Les capitaux de la vente d'actions du Trésor rembourseront des dettes et financeront les projets d'expansion.

Son conseil d'admisitration compte l'ex-analyste du commerce de détail de CIBC Marchés mondiaux de 2001 à 2016, Perry Caicco, aujourd'hui à la retraite.

Petit retour des premiers appels publics à l'épargne

Bento, qui se targue de servir 20 millions de portions de sushi par année, suit ainsi dans les traces de Freshii(FRII, 12,50$), la chaîne de bistrots de mets santé qui a récolté 144 M$ à son entrée en Bourse, le 31 janvier. Celle-ci vaut aujourd'hui 315M$.

Malgré la stagnation de l’indice S&P/TSX depuis le début de l’année, 2017 est une année faste pour les premiers appels publics à l’épargne, après la pire disette en vingt ans en 2016.

La semaine dernière, le fabricant de suppléments Jamieson Wellness a déposé des documents préliminaires pour un premier appel public à l’épargne.

En mars, le fabricant des parkas en duvet Canada Goose(GOOS, 24,22$) a récolté 391M$. Son action a bondi 42% depuis.

Le fournisseur de solutions aux prêteurs hypothécaires américains et canadiens Real Matters(REAL,12,70$) a grimpé de 13$ à 15$, le 11 mai, à sa première séance en Bourse, avant de se replier. L'entreprise de Markham a récolté 125M$ et ses actionnaires, 31,7M$.

L’émission la plus imposante est celle de filiale canadienne de l’exploitant américain de pipelines Kinder Morgan(KMI,19,25$US), qui a recueilli 1,75 milliard de dollars et commencera à se négocier le 30 mai.

Les sociétés de technologie Vision Critical Communications, Hootsuite Media, D2L et PointClickCare flirtent avec une entrée en Bourse depuis presque deux ans.

Au moment où la montréalaise Marché Goodfood entre en Bourse en fusionnant une société de capital de démarrage de la Bourse de croissance TSX, son rival torontois dans la livraison de repas à cuisiner Chef's Plate songe à faire ses premiers pas sur le marché l'an prochain.

Lisez maintenant: La montréalaise Goodfood veut emballer le Canada.

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